Israéliens / Palestiniens – Bien, mal et inconscient collectif – Partie 2 et fin … vers un acte créateur ?

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Si les individus n’ont pas conscience de leur ombre, on ne peut discuter de rien de vrai avec eux. Bien des gens s’affirment respectables, moraux et dans leur religion tout le monde doit mesurer un mètre soixante-dix, puisque c’est écrit dans le livre sacré. Voilà bien d’invraisemblables illusions, la pire de toutes étant de penser que les autres prennent cela au sérieux. Ou d’exiger qu’ils le fassent. Rien de tout ce qu’ils affirment n’est la réalité, mais ces gens sont d’une constitution différente, bien meilleure que celle des autres qui, naturellement, ont tous les torts : c’est ce qui est affirmé à longueur d’années sur des sites comico-tragiques tel « roumba.com » et autres professionnels de la manipulation. Ceci dit, une telle attitude, un tel « apartheid » que ces religieux voient si bien chez les autres, n’est pas une nouveauté et est et à la base de la compartimentation de notre monde, pour y exercer ici ou là le contrôle, éviter « le mal » et tenter de faire « quelque chose comme le bien ».

Mais alors pourquoi souffrons-nous, quel en est la cause ? Nous venons de voir que « la connaissance » (et la connaissance de soi donc) en est la cause : on mange du fruit de la connaissance, on l’obtient ainsi que le mal qui va avec ; il faut bien sortir du bouillon primordial indifférencié, bouillon à 37,5° dans le ventre maternel, fort confortable où l’on n’a jamais besoin de rien, mais où l’on n’est pas conscient non plus. Voilà pourquoi nous souffrons : c’est la vie.

Si nous pensons qu’il est bon d’être conscient, il faut avoir conscience que cela est dangereux. Et c’est parti pour un tour : être un homme conscient pose à certains la question de la conscience de la femme, certes dangereuse pour certains hommes qui ne veulent pas se faire déflorer l’âme et préfèrent l’ignorance et la peur, au vrai. Ceux qui, au contraire, pensent que l’état de conscience, de tous et toutes, est une bonne et grande chose alors se libèrent ; c’est à connaître ses imperfections que l’on peut commencer à y porter remède – ou participer en tant que créature à l’œuvre de Yahvé – en utilisant la connaissance pour aborder la création, par la créativité, par la constructivité, cette dernière étant la seule chose que l’on puisse définir « comme étant le bien ». Et cela résume l’idéal hébraïque. Cela est colossal et mit depuis toujours dans l’inquiétude d’autres qui ne peuvent supporter que les hommes obéissent à une conscience supérieure, alors que leur propre autorité est un idéal principal, l’islam rejoignant ainsi le système de la « grande église catholique » qui entendait elle aussi diriger le monde pour lui faire parler non point l’arabe, mais le latin.

De nos jours nous commençons à comprendre, notamment grâce à l’apport des philosophies asiates, que « d’un certain mal sort un certain bien » et que « d’un certain bien sort un certain mal » ; nous commençons à comprendre que les choses sont relatives.

Et quel individu peut prétendre avoir l’expérience du bien et du mal et en répondre pour autrui ? Aucun humain n’a cette expérience.

Et la foi ne suffit pas pour qu’il y ait « au ciel » la réalité correspondante.

Car s’il y a dans l’univers « une divinité transcendante qui nous dépasserait », elle est à l’origine à la fois du bien et du mal ou l’on n’est pas monothéiste, mais dans un univers où s’affrontent « un dieu du bien et un dieu du mal » : on est alors polythéiste.

Mais se pose la question de la responsabilité, la responsabilité n’étant pas considéré comme une bonne chose par le plus grand nombre. Les religieux ne vont certes pas, eux qui ont participé à créer la situation, difficultés et illusions augmentant, incapables de contrôler quoi que ce soit, faire autre chose que de se montrer de plus en plus primitifs, ne se rendant même pas compte qu’ils sont eux-mêmes les auteurs des démons qui les assaillent de l’intérieur et de l’extérieur. Rares sont ceux qui l’entendent, le comprennent ; mieux vaut agir par imitation, sous suggestion, que de jeter un œil au fond de soi-même et agir dans une vraie éthique (pas sous suggestion ou imitation qui entraînent des actes sans valeur éthique) ; mieux vaut faire souffrir la création, encore et encore, que de regarder son ombre. En accusant « les sionistes » – autrement dit « les juifs » – d’être la cause du mal depuis la nuit des temps, ôtant ainsi à chaque individu sous sa coupe la possibilité d’être un humain responsable … et tout cela sans éprouver la moindre gêne à ne jamais faire ce qui est juste, en vantant ses qualités sans être capable de créer la paix, devant un « Dieu Tout-Puissant » : lamentable ! Et ces gens de nous montrer le beau coquillage collectif qu’ils sont de l’extérieur, en toute conscience, en ayant une idée bien fade de la chose inconsciente, collective, qu’ils sont à l’intérieur : un mollusque peu ragoûtant. Mais l’inconscient ne nous appartient pas, c’est plutôt nous qui lui appartenons ! Surtout si on n’est qu’un « enfant » à la conscience faible, qui ne peut gérer la moindre critique intellectuelle consciente qui, elle aussi, a droit à son existence. Mais au vu également de l’infantilisme des politiciens de tous bords qui véritablement jouent à la cour d’école, nous ne sommes pas sortis de l’auberge, comme on dit.

Il est vrai qu’au Proche-Orient « il y a les uns et il y a les autres ». Le souhait de certains est d’intégrer la population palestinienne dans un seul état ; on a beau jeu de le vouloir ainsi au vu de la démographie palestinienne, car cela signifie la disparition de l’état hébreux sous le nombre musulman dont l’activité principale est la guerre inter (1) et intra confessionnelle, particulièrement contre les chiites.

S’il s’agit « d’intégrer » ladite population palestinienne, la chose n’est pas possible. Souvenons-nous que dans son sens empirique le mot intégration signifie compléter. On ne voit pas du tout, en l’état actuel des choses, en quoi les palestiniens compléteraient quoi que ce soit en Israël : leurs leaders autoproclamés ont « offerts » à leur population lambda, normale, une méconnaissance totale de son ombre alors que nous venons de voir que, pour les hébreux, pour l’observateur attentif, c’est bien le contraire.

Une solution à deux états laisserait la possibilité aux palestiniens de nous montrer leur vrai visage, leur visage originel, jeune, né en 1964 sur lequel il n’est pas interdit d’avoir des espérances, si ce n’est des attendus … Il est loin le but de la perfection, mais une vie saine est possible pour ce peuple si ses leaders autoproclamés sont mis « hors-jeux ». Il est inutile d’espérer que des criminels aillent eux-mêmes se présenter chez le médecin : ils ne se croient pas des criminels ; mais les faits sont là : engager autrui à tuer au hasard dans la rue hommes, femmes et enfants est une insoutenable transgression, ce qui caractérise l’acte criminel dans sa définition même. Et lorsque la société israélienne exécute, donc commet un crime sur les agresseurs, c’est un crime et c’est mal, certes, mais c’est avant tout « une peine de mort ». Et là, nous n’avons pas affaire à des criminels mais des gens qui, contrairement aux actuels leaders palestiniens manipulateurs, vont chez le médecin, eux, tenaillés par un conflit moral que n’a pas un criminel, qui est ce qu’il est donc transgresse « tout comme un diable ».

Cette prise de conscience serait déjà un acte créateur !

Une Palestine libre, à côté d’Israël, si ces criminels ne sont pas mis hors d’état de nuire, ne sera qu’un front supplémentaire pour Israël, ce à quoi ont servi jusqu’ici les concessions israéliennes : offrir à chaque fois un nouveau front pour le combat des « fédayins » aujourd’hui « aveugles bouchers des rues » – au lieu « d’aveugles bouchers des collines » – tuant femmes et enfants dans une ambiance guerrière peu propice à créer des saints.

Tout étant relatif, les palestiniens qui veulent vivre et TRAVAILLER en Israël y sont d’ores et déjà, au cas par cas, les bienvenus ; il y a d’ores et déjà des parlementaires arabes dans cet état dit « d’apartheid » (2) …alors que l’apartheid en Afrique du sud n’offrait strictement rien aux noirs, dont c’est scandaleusement abus d’utiliser les souffrances à des fins de slogans, surtout quand les pays arabes pratiquent en masse « l’apartheid » des palestiniens en les maintenant dans des camps. Décidément, il faudrait regarder son ombre avant de se lancer dans des projections sur autrui.

Tout étant relatif, dans cet état palestinien probablement en territoires disputés, vivront aussi des juifs qui y ont leurs racines en ce royaume de Juda historiquement voisin du royaume d’Israël ; des juifs qui voudront bien y TRAVAILLER – et les bougres sont durs à la tâche, donc un atout pour un possible devenir – mais sont considérés comme des « colons » (quand bien même une diaspora chinoise qui retournerait en Chine, qu’elle soit beaucoup ou peu peuplé de chinois, n’est pas une population chinoise de colons) par ceux qui sont considérés comme des « squatters » alors que leur biographie est d’être né dans cette région qui n’a jamais au grand jamais été un pays, mais bien une région arabe.

En tout cas, un début raisonnable, avec lequel nous aurions « deux beaux aquariums », compartimentés, où comme dans un musée océanique, « les espèces » ne se mélangeront presque pas. Mais ce n’est pas à nous d’en décider, c’est à chaque individu sur place d’en décider… en toute RESPONSABILITE ; et pourvu que chacun d’entre eux ne s’imagine pas une minute que c’est un Dieu supposé qui a inventé les aquariums : ce Dieu supposé a inventé la mer où rien n’est compartimenté ! Pour un vaste pique-nique où tout le monde se dévore il est vrai…

A vous d’y réfléchir en étant constructif, la seule façon de faire le bien.

(—)

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(1) Sourate 9 : voici un texte malheureux de plus pour une « religion d’amour et de paix », justifié selon des imams (sunnites, donc sortis d’on ne sait où) par des circonstances historiques, quand l’incompréhension du non-musulman ne fait pas place à l’accusation d’islamophobie ou carrément d’ennemi de Dieu ! Pas question de s’excuser poliment de poser des questions dont les réponses seraient susceptibles d’être utiles quant à « l’identité de Dieu » … L’islam a donc beaucoup à faire, comme, par exemple, de prendre équitablement en considération les questions humaines. Mais avec les possesseurs de la vérité on ne peut pas discuter : une réponse refusée, une demande d’explication considérée inutile et même nocive en est toujours la preuve. Les musulmans nous montrent une fois de plus qu’en religion on peut utiliser ce qu’on croit « le bien » à des fins négatives.

« 29. Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humiliés.
30. Les Juifs disent : « Uzayr est fils d’Allah » et les Chrétiens disent : « Le Christ est fils d’Allah ». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse! Comment s’écartent-ils (de la vérité)?
31. Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d’Allah, alors qu’on ne leur a commandé que d’adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu’ils [Lui] associent.
32. Ils veulent éteindre avec leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah ne veut que parachever Sa lumière, quelque répulsion qu’en aient les mécréants.
33. C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu’en aient les associateurs.
34. Ô vous qui croyez! Beaucoup de rabbins et de moines dévorent, les biens des gens illégalement et [leur]obstruent le sentier d’Allah. A ceux qui thésaurisent l’or et l’argent et ne les dépensent pas dans le sentier d’Allah, annonce un châtiment douloureux,
35. le jour où (ces trésors) seront portés à l’incandescence dans le feu de l’Enfer et qu’ils en seront cautérisés, front, flancs et dos : voici ce que vous avez thésaurisé pour vous-mêmes. Goûtez de ce que vous thésaurisiez. »
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(2)  » Pourtant de telles exagérations dans le discours se remarquent immédiatement. C’en est bien évidement le but : l’émotion de ce qui se dit limite la place de la pensée ; il est donc difficile de réfléchir à ce qui se dit, d’autant que la formule-slogan se borne à obtenir un but seul de perception.
Un tel mépris des souffrances endurées par les populations sous le réel régime d’apartheid en Afrique du Sud nous fait la plus mauvaise impression. Tout cela indiquerait-il que la raison ordinaire – et est-ce inéluctable ? – ne peut que complètement échapper à ceux qui ne se posent pas de question lorsque le statut d’esclave est évoqué avec banalité dans leur saint coran ?
Pourtant il devrait être accordé priorité au bon sens : après les défaites successives des armées arabes, les palestiniens – suite aux bienveillants conseils de leurs « frères arabes » – qui avaient laissé la place libre pour « l’éradication du sionisme » et d’Israël – sont désormais parqués autant que détenus dans des camps de réfugiés dans les pays arabes, et si une situation qui vous est propre n’est ni vu, ni comprise par soi-même, comment peut-on prétendre bien voir et bien comprendre ce que font les autres ?
Les mots « drame palestinien » nous suffisent car la situation est dramatique. A moins que les pro-palestiniens élaborent un concept et lui trouvent son propre nom, ce qui caractérise l’acte de penser, car ce conflit n’a rien à voir avec l’Afrique du Sud, socialement, religieusement, géographiquement. Ni même au niveau des structures intimes des psychismes en action. » Pour une étude plus en profondeur voir ici.

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