Israël point de départ, Israël point d’arrivée – 2016 année d’Israël cause de la sympathie

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S’il est extrêmement éclairant d’écouter quelqu’un raconter la vie d’autrui, il est extrêmement éclairant d’écouter certains acrobates, qui se meuvent de manière on ne peut plus maladroite, vous expliquer que Jérusalem n’est pas la capitale historique du peuple juif… mais se prononce « Al Qods » puisque lieu saint de l’islam. En clair : aujourd’hui comme hier, les juifs sont priés de se passer de territoire national, d’autorité juive, de structure politique juive, d’identité distincte et d’embrasser la religion de la majorité.

Pourtant l’agriculture, principale ressource de l’homme dès l’époque néolithique, a été la première activité du royaume d’Israël (930 – 720 av JC) dit « Royaume du Nord » pour le différencier de ses alliés du « Royaume de Juda », au Sud (931 – 586 av JC). Pourtant, arrachés de leur pays d’origine deux fois par Nabuchodonosor et avant leur second exil par les romains en 135 (ap JC), ce peuple est passé sous la domination de cinq empires (néo-babylonien, achéménide, ptolémaïque, séleucide, romain). Pourtant, de 586 av JC – date de la destruction du royaume de Juda – et de 135 à 1948 (ap JC) période sans base territoriale, les hébreux ont réussi à sauvegarder leur identité en tant que peuple.

Non seulement les juifs sont un peuple, peuple devenu modèle type de diaspora, mais aussi les juifs sont un peuple avec une volonté presque (1) unique de conserver son identité historique dans des circonstances où la majorité des communautés se sont résignées à perdre la leur. Cette identité historique distincte a à voir avec le dépôt d’une révélation / croyance religieuse unique… et, le plus les autres peuples prendront de sanctions pour écraser ces rebelles aux religions majoritaires, le plus de ces sanctions le peuple juif tirera de puissants stimulants, mettant en action divers exploits économiques – dans les limites permises par les gentils – en ne se résignant jamais à la fusion dans d’autres individualités. Au final, « une histoire tout en lutte contre l’idée de désorganisation de soi «  (2)  qui mènera, en 1948, à la mise en œuvre d’un état dit « d’organisation  sioniste », l’homme – décidément en cours de civilisation – ayant prouvé par la seconde guerre mondiale et l’extermination massive de juifs que, si ce dernier veut survivre, il doit lui aussi mordre comme les autres animaux sociaux que nous devons parfois être.

Malgré des persécutions pour être resté attaché à la religion de ses ancêtres, la diaspora juive a maintenu sa cohésion pendant plus de vingt siècles… mais dans un monde qui a aboli la notion de distance il était inévitable qu’un regroupement se produise (3). Ce regroupement pour vivre en Israël est un choix entre juifs : un choix d’amis et de compagnons, vu leurs affinités, mis en contact les uns les autres par les technologies humaines… et certaines pressions économiques, religieuses et politiques.

Sans arriver à satisfaire tous les hébreux à la fois, Israël est en vie. Ne manquerait plus, pour certains, que ce pays le resta : si d’autres sur la surface de la terre, se mettaient à faire preuve d’indépendance d’esprit, s’en serait fini de la volonté d’hégémonie de ceux qui veulent l’uniformité en matière de croyance, de pratique, de compétences et d’usages communs. Et ceux-là seuls qui veulent s’étendre sur toute la surface du globe sont les ennemis de l’humanité.

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(1) Autres exemples : les parsis, à la suite de la conquête de la perse par les premiers arabes musulmans. Voir aussi les chrétiens grecs orthodoxes en partie déracinés et dispersés par l’empire ottoman jusqu’à la révolte grecque de Morée en 1821.

 (2) ou « une histoire tout en lutte pour la préservation des facteurs organisateurs du soi » : au choix.

 (3) un genre de regroupement qu’historiquement d’autres – tels des chefs militaires assyriens – ont tentés par la force concernant tel ou tel peuple… pour finalement échouer ; comme en sont encore à échouer « les responsables » du peuple palestinien, déplacé dans des camps de réfugiés arabes, sur les recommandations [bons conseils]de leurs « frères » qui entendaient se livrer sans entrave à la mise à feu et à sang de l’état hébreu naissant… et récupérer chacun pour son compte un bout de territoire israélien ; « forfanteries » qui seront d’impressionnants échecs. Les palestiniens déclarent alors à l’ensemble du monde qu’ils sont un peuple, les enfants de cette terre-mère : du mystère du divin, du mystère de l’individualité, naissaient deux solitudes.

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