Critique d’Eloge de la force de Laurent Obertone – l’Evangile selon Obertone

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Toutes les sociétés de chercheurs en sciences humanitaires ont leurs prêches ; ces spécialistes ont, par philosophie, l’esprit absolu : ils savent comment sauver les autres, si possible, loin. Et bien que le taux de mortalité soit en hausse à l’international, bien que ces morts ne reviennent jamais du territoire des ombres, l’éternelle résurrection de nos bien-pensants ne semble étonner personne.

Par contre, malheur à celui qui, par les Lettres, la psychologie, lance « vous n’êtes pas ce que vous dites ! » : tel Laurent Obertone il sera mis au bûcher.

Pourtant même un enfant en bas âge sait qu’un artiste – qui plus est un artiste de l’écriture – de quelque manière que ce soit, a une âme humaine ressemblant à la sienne. Quel philosophe, quel humanitaire pourra lui expliquer qu’il faut brûler les Lettres ?

Big Brother est à la tâche.

Laurent Obertone résiste.

Nous aussi.

Bientôt, toi aussi, ô Lecteur, tu résisteras… mais avant tout il te faut lire « Eloge de la Force », avant tout il te faut apprendre la vraie générosité.

* * * * *

Puisque la psychologie nous a appris qu’il fallait tenir compte de l’inconscient, tenir compte de ses instincts, il semble que nos élites se soient senties encouragées à faire exactement le contraire. La solution est donc pour l’honnête citoyen…

1) soit de ne rien faire pour finir dévoré par les démons de ce monde,

2) soit de se faire ronger de l’intérieur par des démons tout aussi dangereux, au fond de soi.

S’il n’y a bien qu’un seul monde et que c’est celui-là, Big Brother a fait son choix :

– en 1) l’endoctrinement,

– en 2) les antidépresseurs.

Ainsi ta vie n’est pas à toi, ô Lecteur.

C’est en partie pour cela que Laurent Obertone te tutoiera tout au long d’Eloge de la force, c’est sans doute pour cela que nous t’avons tutoyé aussi jusqu’ici.

Outre qu’Eloge de la force fait référence à la France Big Brother dont vous trouverez ici notre critique – ce qui vous oblige à un premier voyage dans le temps – Laurent Obertone vous propose un autre voyage dans le temps – le temps présent dont nous voulons qu’il advienne – en posant la question « Que faire ? » et apporte des solutions : « l’Evangile selon Obertone » tel qu’il est écrit en quatrième de couverture. C’est plus certainement encore pour lui une raison de vous tutoyer… de permettre correspondance et ton libre, de mieux découvrir dirons-nous, « le vrai Obertone« .

Quoi que fasse Big Brother – et ce point est extrêmement important – il est plus qu’improbable que l’on cesse un jour de lire l’évangile, et le plus on est au clair dans son âme, le plus on connaît son propre cœur, le plus de profit on en tire… avec un peu de psychologie.

Déplaçons-nous dans le temps pour une troisième fois : quand vous mourrez, personne ne viendra mourir à votre place… c’est votre affaire personnelle. Et c’est bien ce que l’on a attendu de vous toute votre vie : que vous la viviez comme lorsque vous mourrez, que vous la viviez personnellement. C’est pourtant simple … mais il y en a toujours prêts à arranger par avance vos affaires à votre place, de sorte à ce que votre vie ne soit pas votre propre expérience, de sorte à ce que votre vie soit à eux, pas à vous. (Dieu, les cons, la possibilité d’une île)

Ce pourquoi Laurent Obertone présente dix règles, dix commandements pour contrecarrer l’amoncellement de savoir à demi ou pas du tout digérable, les constructions artificielles que nous impose Big Brother qui n’est que de notre temps et ne manifeste aucune représentation authentique d’un processus inconscient : exactement l’inverse de l’évangile.

« Connaître sa faiblesse, détrôner la peur, déclarer son indépendance, reprendre le pouvoir, s’enraciner dans la vie, connaitre son ennemi, vaincre le silence, devenir stratège, occuper le terrain, imposer ses lois » : non Laurent Obertone ne propose pas une thérapie. Il n’y a pas de thérapie quand un chat devient un chat, c’est un processus naturel que Big Brother a fait oublier au plus grand nombre tout en lui faisant mécomprendre le monde de l’homme.

Existence compliquée pleine de moyens techniques pour vivre : télévision, internet et autres donnent-ils un sens à la vie ? Sont ils réellement un riche terrain d’exercice pour nos sentiments ? En fait, combien d’entre vous ont seulement un jardin pour pouvoir y dire : « en cet endroit j’ai servi le monde  » ? (uno) Qu’en est-il de nos instincts de primate

bien présents au fond de notre psyché que Big Brother persiste à vouloir nous faire oublier ? La réponse est simple : Big Brother a fait de nous des singes ayant perdu le contact avec les réalités décisives qui règlent l’existence humaine depuis des millénaires.

Présupposés et préjugés dérisoires, notre société toute entière est compartimentée, émiettée, différenciée et nul ne veut plus savoir ce que sont les autres, ce qu’est l’unité de l’être humain. Il n’est plus question que de division et de subdivisions innombrables dues à des théories spécialisées qui ne sortent jamais de leurs propres tests … qui les scindent.

Face à tout cela, pour répondre à la question « Que faire ? » Laurent Obertone vous incite à ne pas mettre en jeu votre existence sociale. Il vous faut vivre, vous protéger, tant bien que mal, vous n’avez pas forcément une existence indépendante … mais trop de prudence permet de laisser Big Brother faire que les choses suivent leur cours. « Vivre d’abord, philosopher ensuite. » ! Cette règle est nécessaire pour qui est entretenu par une institution… pour les services qu’il lui rend. Et ce service n’est pas forcément de servir le monde (bis).

Ainsi Laurent Obertone propose au lecteur ce que lui-même a toujours fait : travailler dans la liberté, ce qui permet effectivement de s’écarter de la convention, de s’attirer des désagréments qui auront le mérite de ne pas compromettre l’essentiel de votre existence.

Il ne serait pas très malin en effet de devenir un martyr : en cela de nombreux saints ont été fort peu sages ! Sérieusement, il n’y a pas de quoi rire : ce n’est ni vous ni nous qui avons créé ce monde et y avons placé l’âme humaine. Les choses sont comme elles sont et quand l’agitation, les tourments deviennent trop grands il ne reste que Soi à qui s’unir pour dépasser le collectif, pour une paix relative : il en est réellement ainsi dans le réel !

De nombreux passages nous sont chers dans ce livre ; nous venons ici de tenter d’en saisir pour vous l’esprit général sans quoi nous aurions rempli notre critique de blocs de citations à l’infini pour vous rapporter cette dernière efflorescence dans la longue liste des œuvres majeures de Laurent Obertone. S’il est plus qu’improbable que l’on cesse un jour de lire l’évangile, il est plus que probable que l’Evangile selon Obertone rencontrera un succès significatif.

* * * * *

 Les dix commandements d’Obertone, ses dix lois s’imposent donc lorsque l’on ne croit pas ou plus aux appâts d’une prospérité générale promise par « l’Etat » ou « les forces de progrès ».

Il n’y a pourtant jamais eu d’amélioration car l’homme est un fou et semble vouloir le rester … mais ces dix commandements, ces dix lois peuvent faire apparaitre des choses nouvelles – inattendues – qui ne seront pas comparables à l’état actuel qui deviendra l’état antérieur… il en a toujours été ainsi et il nous faudra encore rester de façon chronique dans une force suffisamment sage pour voir s’il s’agit bien de cet « avenir meilleur » promis depuis si longtemps.

Lorsque vous aurez lu ce livre, vous serez à la moitié du chemin. Si vous en restez-là, votre vie sera fragmentaire et conditionnée, vous aurez retrouvé votre origine et le but de votre quête… mais vous ne saurez rien encore de vous. Ce n’est qu’en passant à l’acte, en étant votre propre média, comme l’écrit Laurent Obertone, que vous pourrez dire « En lisant ce livre, je me suis connu moi-même ».

Quoi qu’il en soit comme nous le disions au départ…

….  » Bientôt, toi aussi, ô Lecteur, tu résisteras… mais avant tout il te faut lire « Eloge de la Force », avant tout il te faut apprendre la vraie générosité. » Car enfin, vis t’on pour soi-même ou pour les autres ? Quoi qu’on réponde, c’est soi – le Soi – que l’on perçoit en premier. Et c’est là qu’il faut apprendre la vraie générosité.

« La lumière de l’aurore » – dont nos penseurs médiévaux ont fait l’éloge – justifie que ce livre soit « une évangile » car il commande le respect, il emplit le cœur de joie et d’admiration, de colère et de crainte. N’en doutez pas : le Soi n’attend que votre retour. Collectez, recomposez, reconstruisez, libérez-vous. Tout ce que Big Brother vous a fait laisser derrière vous est sur votre chemin : à vous de le découvrir.

 

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