Fils De Pute de la mode / L’Ultime Croisade : L’Ultime Magie

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Le monde a perdu de sa beauté : nous vivons une époque où s’accumulent les névroses, une époque où l’homme moderne compense ses souvenirs subconscients – transmis par héritage, de génération en génération – par une attitude fausse envers la nature.  Mais tout ce qui est tombé sous le seuil de la conscience s’éveille pourtant dans nos rêves … pour une réalité posthume. Pourtant, dans notre propre vie, aussi bien que dans celle de nos ancêtres, des images non peintes que nous portons en nous, mais écrasées par une stricte instruction, puisque seuls certains talents unilatéraux destinés à une hypercivilisation mediatico-tyrannique sont valorisés.

Et nous voyons s’accumuler les malheurs, les souffrances, les suicides, cela semble sans fin… malgré tout, nous sommes de plus en plus nombreux à apprécier l’intérêt qu’il y a à combattre « la fatigue des grandes villes », à combattre certaines technologies et autres sciences extrêmement éloignées des périodes antérieures de l’histoire de notre espèce qui n’a jamais voulu de cet abaissement de l’âme humaine.

Evidement Marsault et Papacito ne sont pas de la matière acceptant de vivre sous l’emprise d’illusions ludiques ; évidement Marsault et Papacito sont des êtres humains actifs, pourvus d’esprit.  Pourtant cette œuvre n’est pas seulement l’œuvre personnelle de deux individus distincts, elle est suprapersonnelle, tenant compte de la continuité historique, sans exclure qui que ce soit de la communauté humaine. Seuls les « collectivistes » font cela, aussi bien que l’a fait le nazisme. Quand aux « bobos », leur attitude est fausse : bien trop personnelle, affectés qu’ils sont par tout évènement général comme s’ils étaient les seuls à les percevoir.

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Si le premier tome en bande dessinée de « Fils de Pute de la Mode » se définissait comme un prototype, c’est bien que ce prototype devait laisser la place à une création, une construction bien plus puissante encore.

Ce pourquoi l’album débute par une bonne dose d’irrationnel mythique « bande-annonce de film eighties » contre  « bande annonce de film d’aujourd’hui » avec les aventures d’un improbable « Kurt Curtis Hunter » dans un encore plus improbable « Jungle Supremacist Vengeance 4 », film américain mi-Rambo mi-Schwarzenegger contre un film français en attente de subventions « L’inconnu de Montmartre », à l’ascension pénible, qui ne pouvait que se compléter par le rappel des stupidités d’une certaine élite black genre

 

confondant la France avec les USA (voir notre article ici) comme dans la mascarade Traoré, défendant « au nom de la race » (!) un certain Adama, violeur de son codétenu, révélation qui a mis un point final à cette crapuleuse manipulation. Le raciste de toute façon est Marcel, titulaire du diplôme « CAP de Maçon » donc négrier, SDF allongé sur le sol, « petit blanc » contre lequel ladite black friquée a buté, provoquant sa chute, ce qui lui vaut accusation de négrophobie et dénonciation immédiate sur les réseaux (a)sociaux. Fatou, « Big Black Mama du peuple », prend vigoureusement la défense de ce malheureux donnant – aux poings – une bonne leçon à toute une gamme « d’indignés » qui croient que le bel arbre de l’humanité ne peut plus prospérer que grâce à leur élagage approximatif, leur palissage bancal et à l’installation de leurs espaliers tordus. Une raclée salutaire.

C’est qu’il s’agit de préparer le lecteur – par le déploiement d’une mythologie proche de nous dans le temps – à ce qui va suivre.

Le monde a perdu de sa beauté disions-nous au départ… songez-y : il y a peu – bien que ces temps nous paraissent anciens – l’homme était pierre, arbre, nuage, vent, tempête… sous chaque pierre, dans chaque buisson, dans les cieux l’homme priait/côtoyait, de merveilleuses créatures imaginaires dont nous voyons encore les reflets chez les primitifs. De nos passions pour l’archéologie à un Rousseau prêchant le retour à la nature, nous voici à l’admiration des chants et danses nègre : l’homme noir est aujourd’hui l’artiste le plus admiré de la terre. Il y a eu donc un « âge d’or de l’humanité » et nous ne rêvons que de le retrouver, loin de ceux qui ne raisonnent qu’en terme de sphère électorale.

Et c’est là que « Fils de Pute de la Mode » Tome 2 frappe fort. Et c’est là que les mots « L’ultime croisade » – le problème religieux étant celui de notre présent et de notre avenir – jaillissent comme un éclair. A coups de poings, de flingues, d’explosions, dans un tumulte qui n’a nul besoin d’intimité, de timidité, à grand bruit contre diverses bouffissures démoniaques, contre « le soi »  des enthousiastes du progrès qui dégringole la pente qu’il est censé gravir… et cela comment ? En étant véritablement Homme… c’est-à-dire en étant extrêmement éloigné et véritablement différent de Dieu, même si certains se pensent eux aussi nés dans une étable comme le seigneur lui-même – qui nous semble n’y avoir jamais vu plus loin que son bout de territoire d’origine – ou descendants directs d’un prophète polygame, esclavagiste, racketteur et conquérant… tandis que, pendant ce temps-là, les chinois, par la volonté du ciel comme on dit aussi là-bas, inventaient le papier.

Apparition d’un Djinn qui remet à sa place Yassine, au bled qu’il aime tant, loin du racisme des français, du RSA et des connards de la mairie qui arrosent les espaces verts ; apparition de personnages historiques mangeurs de viande de Brennos à Myke Tyson ; poignante montée au front d’un soldat de 14 qui se retrouve dans le noir après avoir bondit de sa tranchée pour l’assaut et découvre les horreurs qui ont suivies ce qui devait être la der’ des der’ … apparition encore d’un génie mauvais en la personne d’Alain Soral qui explique à Toufik que tout ce qu’il fait de mal est de la faute des sionistes, lui mettant dans le crâne une caricature de juif des années 30 pro-palestinienne ; apparition encore d’un génie hallucinant façon bonne-soeur sortie d’un trip au LSD, où un Dieu masculin fumant gitane accompagné d’un ange à rayban explique (avant de se faire traiter de fasciste) à une partisane des « genres binaires fluides pansexuels LGBT » que l’homme et la femme, « dans son plan initial étaient censés se compléter et faire des gosses »…

Dès lors ceux qui l’ont lu se remémoreront – ou ceux qui le liront pour la première fois comprendront – ô combien cet album nommé « L’Ultime Croisade » est « L’ultime Magie ». Car enfin, avant d’en finir en beauté comme tout avait commencé, par de l’irrationnel mythique, Marc Mercier, le catcheur (lire « Les Mythologies » de Roland Barthes publié en 1957, pour y trouver « Le bifteck et les frites » saignant (rappelant alors le flot artériel de l’animal égorgé)« , « Le Tour de France comme épopée » et « Le monde où l’on catche« , avec « ses Dieux » du ring….) que le mythe Marc Mercier donc – en grande tenue (« à la nature des grands spectacles solaires, théâtre Grec et courses de taureaux ») – est envoyé par un scientifique maîtrisant le voyage le temps, exterminer scientifiquement les dinosaures … mais procède à sa façon, tel Hercule !

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« Fils de Pute de la Mode L’ultime croisade » est un album magique qui réveille quelque chose en nous.

« Le monde a perdu de sa beauté » avons nous dit deux fois dans cette analyse/critique. Nous avons ajouté : « songez-y : il y a peu – bien que ces temps nous paraissent anciens – l’homme était pierre, arbre, nuage, vent, tempête, il y a peu sous chaque pierre, dans chaque buisson, dans les cieux l’homme priait/côtoyait, de merveilleuses créatures imaginaires dont nous voyons encore les reflets chez les primitifs. »

Prenons-en conscience, en chacun d’entre nous sommeille un artiste. Sinon – des rêves que nous faisons durant notre sommeil aux tatouages comme on peut l’observer aujourd’hui, qui sont autant de plumage ou peintures de guerre sur boucliers – pourquoi tant de créations artistiques au niveau individuel ?!

La lecture de cet album participe vigoureusement à dégager le passage pour ce besoin d’expression. Peu importe la qualité des représentations graphiques et/ou poétiques qui sont les vôtres. Leur valeur technique ne compte pas. Ce qui compte c’est qu’en ouvrant cet album naît en vous un enthousiasme débordant dont l’équivalent est pour la sphère francophone comparable à celui qu’a suscité la découverte de la tombe de Toutankhamon dans le monde.

Puisqu’il n’y a plus de recours nul part, purifiez-vous, affrontez la vie comme nous affrontions la nature il y a des milliers d’années en ne limitant votre espace à aucune barrière artificielle équipée d’un « isme », mais aux barrières du réel.

Partez en croisade… car aussi bien qu’en vous sommeille un artiste, en vous – dans les conditions ci-dessus énoncées –  sommeille la magie de l’autorégulation.

Vous serez bien…

 

 

 

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