Analyse-critique de Carnets de Guerre de Papacito : Ballades à la pince et aux crocs.

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Chez presque tous les êtres qui font parti d’une nation occidentale se trouve un conflit entre sa conscience éthique, religieuse, philosophique, sociale, politique, psychologique et un autre point de vue sur tout cela : un point de vue inconscient donc dangereux, plus archaïque.

Hier l’éthique chrétienne, aujourd’hui la loi du troupeau, l’écrasement de la responsabilité individuelle, la soumission ; à la place de la religion une doctrine de la vérité adaptée ; à la place de la philosophie un système dogmatique et rudimentaire qui rationalise les instincts grégaires ; à la place d’une organisation sociale différenciée, un amas chaotique d’individus déracinés et aveuglés ; à la place d’un exercice constructif du pouvoir politique (qui normalement vise à établir l’équilibre entre de libres énergies) l’oppression de tout le monde par la force… et pour aller avec cette force, des méthodes psychologiques en vue d’éteindre l’étincelle de l’individualité, en vue d’entraver le développement de la conscience et de l’intelligence.

« Carnets de guerre » est un livre écrit « à la pince et aux crocs » contre un monde rationaliste qui ne fait qu’enlever et détruire, comme l’ablation du goitre par la chirurgie d’autrefois, qui enlevait certes la tumeur mais en même temps la thyroïde et fabriquait ainsi des crétins. « Carnets de guerre » est un livre écrit contre l’évhémérisme (le rationalisme donc) qui vise à réduire les dieux, hommes-dieux et les rois d’antan à la mesure de l’homme banal. Le résultat étant cette mentalité même qui détruit ses racines : l’enfant à venir de Nabila, « influenceuse », voilà la destination qui « fait sens » comme on dit aujourd’hui.

Il est clair que nous n’avons plus de mythe. Il est clair que de grandes organisations collectives, pas seulement étatiques, de véritables monstres politiques, comme l’islamisme et une certaine Amérique, font des individus « des hommes de la masse » et que cette massification – et le totalitarisme qui s’y rattache – est le plus grand danger qui menace notre civilisation.

Mais « Carnets de Guerre » est aussi un livre convaincant, qui apporte un Nouvel Ebranlement, un renforcement de la conscience individuelle : serait-ce la foi en l’homme ? Quoi qu’il en soit, un français fait connaître son opinion – par le rire assumé – sur certains évènements contemporains venus de tous les coins du monde … et qui nous emmerdent. Cet homme, ce français issu de l’immigration qui fait connaître son opinion, c’est Papacito.

Alors qu’il posera sur son front satirique et ténébreux la couronne de roi des wisigoths (évènement qui semble s’organiser), laissez-nous vous narrer ces pages de grande aventure…

 

« Je suis venu pour honorer et je suis venu pour sanctionner ».
Papacito

En deux millions d’années d’évolution, la leçon n’a pas été retenue : qui commet une faute dans la nature sera sanctionné de façon impitoyable sans égard pour les circonstances atténuantes ; la nature ne juge pas, elle ne se soucie ni de raison ou d’excuses : vous commettez une faute dans la nature ? Vous voilà mort car vous n’avez pas atteint le niveau de conscience pour lequel vous étiez fait.

Sur le plan d’une année, mois par mois, Papacito réduit dans sa rédaction un grand nombre de nos contemporains à eux-mêmes, à leurs plans formels ou esthétiques, à leurs points de vue qui est « de ne pas être » des vecteurs et des transformateurs d’énergie mentale… pour un massacre des partisans du « not to be ».

La Mexicaine (NDLR : l’épouse « d’un vieux pote ») qui mange des chips est un spectacle bien plus violent que le simple mangeur de chips européen. La mangeuse de chips mexicaine verse d’abords deux paquets de « tortillas » triangulaires dans un saladier proportionnellement aussi gros que son cul plat de native américaine, pour y déposer des tranches de cheddar dessus, avant d’envoyer tout ce tas de merde au micro-ondes. Une fois la chiasse fromagère hollandaise fondue sur les Doritos, elle asperge le tout de sauce piquante Valentina, avant d’enfourner ça avec un regard de veau malade devant une merde de talk-show NRJ12 type Les ch’tis à Taïwan. Quand la sauce Valentina vient à manquer, elle appuie sur le bidon d’un litre pour faire couler le précieux nectar sur une nouvelle strate de chips. Lorsqu’elle appuie trop fort, la sauce jaillit dans un bruit de pet pour venir éclabousser les bords comme le ferait un jet de courante sur la vasque des toilettes. Ce bruit si particulier et évocateur devrait lui donner l’indice suivant : si les aliments qu’elle mange sont capables de péter, très certainement qu’elle mange de la merde !
Le regard qu’elle affiche pendant qu’elle s’alimente est terrifiant. Lobotomisée par l’afflux de sel et de graisse qui transite dans sa gorge, elle ne voit pas la poussière des chips qui s’accumule, fixée par la sueur, autour de sa bouche. Elle finit progressivement par ralentir le rythme, les poignées de chips se font moins grosses et moins frénétiques : l’ogre est plein comme une outre. Le saladier vide est dans un état lamentable. On ne sait pas si quelqu’un a vomi dedans pour ne pas salir le canapé ou si un porc domestique y a tenu son repas… Enfin repue, elle se couche pour digérer les ordures avec lesquelles elle a violé l’intégrité de son corps.

Oui parce que nos amis « révolutionnaires » en surpoids lipidique oublient souvent que le bœuf bourguignon et la production d’un Mouton Cadet de qualité, ça va plus avec une ambiance à la Louis XIV qu’avec une ambiance à la « Goulag 1950 ». Ces révolutionnaires français de salon qui vivent dans le pays le plus raffiné du monde et qui envient le quotidien du milliard de chinois vivant entassés dans un pot d’échappement collectiviste toute la putain d’année. Ces révolutionnaires français qui vous expliquent le miracle de la médecine à Cuba et qui vont se faire soigner leur cancer de riche occidental dans un hôpital high-tech, équipé du scanner Aquilion Prime SP 80 de chez Canon. Un petit bijou de technologie bien américain, breveté par tout un tas d’israéliens et de japonais pour garantir sa précision infaillible. Et tout ça pour sauver la vie de tous les antisémites qui crachent sur ce système, permettant justement de fabriquer ce genre d’appareil qui ne sortira jamais du cul de Chavez ni de n’importe quel autre trou à merde communiste du monde ! Et la farce dans tout ça, c’est que c’est précisément cet appareil qui les sauvera du prochain attentat perpétré par les gens qu’ils soutiennent et qu’ils veulent absolument voir venir par milliers dans notre pays. Malheureusement on attends toujours le scanner de fabrication afghane ou soudanaise, pour nous convaincre que le viol de nos femmes à Calais peut être relativisé par leur excellent apport médical. C’est peut-être ça l’humiliation ultime du gauchiste : se faire violer et frapper par les salafistes que tu aimes, puis se faire soigner par le juif que tu détestes.

Car nos contemporains, ce sont aussi les nouveaux venus en république incapables – quand nous incarnons des siècles de vie de l’esprit à la française – de se séparer de leurs thématismes fondamentaux : leurs rituels magiques et autres parents pauvres ne se dissimulent même pas et se voient déjà joindre le voile à la formation scolaire républicaine.

Mais « on ne parle pas de cela » il faut ne faut pas paraître trop bête et accepter que les fondements de notre société qui reposent sur des matériaux historiques ne soient pas « ramenés en science » : Papacito dénonce l’abîme dans lequel les infâmes collaborateurs de notre époque contemporaine nous tirent pour un retour de l’obscurantisme d’hier.

Ce matin j’ai commis l’erreur de sortir de chez moi et d’aller directement à la Poste. (…) je rentre donc dans le bureau quand un agent de sécurité avec une barbe de salafiste longue comme une prolongation de concert au Bataclan me demande d’ouvrir ma serviette dans le cas où je serais un terroriste de confession catholique comme c’est très souvent le cas en France depuis que Jean Baptiste Delacroix Mohammed Merah a assassiné des enfants dans ma ville en criant Jésus Akbar ! Cet épisode me rappelle à quel point la communauté espagnole – dont je suis le descendant – a été un ravage pour la France en terme de terrorisme et de revendications anti-laïques ! Soudainement par l’entremise de ce sympathique agent de sécurité mauresque, je prends conscience de notre manque de volonté de nous intégrer et du nombre énorme de personnes de ma communauté qui ont fait honte à la France : Ticky Holgado, Raphaël Ibanez, Paco Rabane (…) Louis de Funès, Jean Reno, mes grands-parents, une bonne partie des effectifs de la 9ème division blindée qui a libéré Paris… (…) Ensuite, je songe aux italiens, ce peuple abject qui a laissé à la France des immondices tels que Lino Ventura, Emile Zola, Edith piaf (…) Coluche (…) dans la foulée, je pense à ces chiens de portugais si peu travailleurs, aux congolais accros à la charia malgré leur goût pour la bonne musique de Mbilia Bel, aux asiatiques ces feignasses qui sont tout le temps dans l’ostentation et qui détestent le travail, je pense aux antillais et à leurs revendications de créer un état zoukimique sans que les femmes puissent zooker dans ce grand Califat ragga-dancehall ! Je pense à toutes ces communautés qui produisent des terroristes partout en Europe et je me dis que nous devrions laisser la France aux salafistes pour qu’il n’y ait plus la moindre possibilité qu’un terroriste d’origine italienne, malgache, angolaise ou vietnamienne ne fonce dans la foule avec un camion le jour du 14 juillet ! Je pense que ce pays deviendrait un paradis terrestre si nous laissions ce pays tranquille pour de bon et que nous le remettions entre les mains de cet agent de sécurité de la Poste et à sa paisible communauté de la ligue des barbus d’Afrique du Nord qui a fait la grande prospérité culturelle de la France ! Oui, imaginez ! Un pays libéré de tous les groupes communautaires les plus délétères pour ne laisser que les salafistes l’administrer. Tout irait mieux et la société serait bien plus apaisée. La conciliation et la quiétude y régneraient en maîtres comme c’est le cas dans ce havre de paix qu’est le Moyen-Orient.

Il est sage en effet d’éviter ce qui a fait notre propre force pour que les phantasmes et tourbillons éphémères de modes venues d’ailleurs, pour que tous les « ismes » intellectuels qui ont perdu le contact même avec le psychisme – qui comportent le vice majeur de ne pas compter avec l’homme réel – nous déracinent. Il y a pour toute chose en ce domaine « un spécialiste » qui a déjà codifié son savoir en une science : des Pic de la Mirandole qui nous laissent en panne. La réponse habituelle depuis les temps les plus reculés, est un coup de gourdin sur la gueule pour ramener les illusionnistes « les plus extraordinaires » à reprendre leurs esprits avant qu’ils ne bâtissent un édifice visant à étouffer tout le monde. Papacito a convoqué la troupe bien connue et en a rempli le vaisseau des morts, pour une dernière parade solennelle : celle des nouveaux « penseurs », fidèles soutiens des soudards de la mort.

– L’étudiant. On le reconnaît à son corps fluet d’intellectuel d’amphi et à son tee-shirt Che Guevara complété par une paire de vieilles Nike pas très gauchisto-cohérente (…) ce fils de pute d’étudiant participera très certainement à un blocage de sa fac. Tout ça pour se sentir rebelle et emmerder les étudiants non-boursiers qui financent leurs études eux-mêmes, avec ses rêves fugaces de révolution qui s’estomperont en juin quand viendra l’heure de quitter la fac et d’aller absorber de la drogue au prochain festival du Larzac. (…)

– Le prof de lycée général est sans doute le manifestant le plus irritant de la création : quatre mois de vacances annuelles, dix-huit heures de cours hebdomadaires, des crédits à taux zéro, une retraite et la sécurité de l’emploi assurée, du vin gratuit à la cantine, qu’est-ce que ces fils de pute peuvent bien vouloir obtenir de plus de l’Education nationale à part une turlute de Naomi Campbell ou une Porsche Panamera de fonction ? (…) Comment se fait-il que ces merdes se revendiquent du marxisme, alors que ce sont tous les Louis XIV du salariat ? Après avoir formé les jeunes français à être des collabos-gauchisto-islamo-LGBT et à détester l’Histoire de leur pays, ils se payent le luxe de se la jouer Germinal en faisant des grèves de trois mois qui finissent pile poil pour les vacances d’été. Période pendant laquelle ils partent à la campagne loin des racailles de la diversité qu’ils défendent et promeuvent en votant socialiste depuis trente ans. Tous nommés dans le 93 pour démarre leurs carrières, ils se dépêchent de demander des mutations dans le sud pour quitter la banlieue parisienne qu’ils ont contribué à créer par leurs votes. Défendre la mixité en France, oui ! Mais de là à vivre au quotidien à Sarcelles avec les pauvres, il ne faut pas déconner non plus !

La révolution… La révolution…même pas capable de trouver suffisamment de couilles pour balancer un coup de poing potable dans une gueule, et ils veulent faire la révolution ? Mais c’est quoi une révolution ? Une révolution c’est un massacre sale et massif ! C’est violent et tout le monde se souille pour le reste de sa vie, il faut n’en avoir jamais connu pour l’appeler de toutes ses forces ! Une révolution, c’est synonyme d’expéditions punitives entre voisins, de guerre à domicile avec des empoignades sanguinaires dans la cage d’escaliers, pendant que les gosses chialent ! Une révolution, c’est une guerre contre son propre passé, donc une guerre contre soi. La révolution ce n’est pas simplement une idée jetée en l’air par un métrosexuel dans un amphi de psycho. La révolution c’est d’abord des réalités historiques, avec des déroulements concrets. Ma femme en a vécu une au Congo dans les années 90. Du coup, elle, contrairement aux lâches inconscients de la fac de Toulouse, elle en connaît le prix et la teneur. Sa révolution communiste à elle, c’était des bandes armées en pick-up Toyota qui débarquent à 4 heures du matin pour violer et éventrer tout ce qui bouge sur un rayon de huit-cents mètres. Une ambiance avec des mercenaires de deux mètres qui violent des mineures sur les cadavres de leurs parents. (…) qu’est-ce que je peux haïr ces merdes (…) En général, c’est le genre d’animaux qui vous lâchent des « en 1940 j’aurais été Résistant, c’est sûr ». Le mec accepte de payer une redevance TV de cinq-cents euros par an, depuis quarante piges, pour regarder de la propagande anti-France sur France République Télévisions, et il veut nous faire croire que si des allemands en uniforme de deux mètres se mettent à patrouiller avec des Mausers 98k Karabiner dans les rues il va tout d’un coup se mettre à arrêter d’être une merde soumise et leur tirer dessus ? Mais arrêtez donc de fantasmer des vies antérieures héroïques ! Vous auriez été des collabos de premier plan parce que vous auriez été exactement ce que sont les gauchistes aujourd’hui : du côté du plus fort et incapables de commettre des actes de violence sans être à quinze pour saccager une librairie au nom de « l’antifascisme » ! Comme si la grande menace totalitaire c’était encore Mussolini et absolument pas l’Etat Islamique et sa cohorte de racailles islamisées qui tirent sur des gosses à bout portant dans les écoles toulousaines. Toujours prêts à vaincre le nazisme quatre-vingts ans après sa défaite mais incapable de nommer le nouvel ennemi assassin quand il roule à 90 km/h sur la promenade des Anglais à Nice et qu’il a plus une gueule d’un salafiste que d’un déséquilibré !

Carnets de guerre est une ligne de signification dans un monde où la lâcheté est devenu « le fier étendard » d’une infériorité qui se traduit par diverses politiques de recul devant le chaos. Il fallait qu’à la décomposition se voit opposée l’aspiration à une plénitude, à une totalité, à un bien-être, à un salut contre le n’importe quoi de n’importe qui sur la tabula rasa de ce qui fait un être, un Homme et son autarcie d’être : Papacito honore ceux qui ne laissent pas s’effondrer la cote de la vie.

Il y a un endroit de France (…) une région street crédible de bergers qui s’expriment en patois et qui ne mangent du sucre qu’à Noël parce que « c’est la fête » et que le reste de l’année, le cuir bouilli, le sanglier et la soupe d’ortie suffisent (…) les béarnais se sont transformés en animaux préhistoriques pour survire dans la montagne de France qui ressemble le plus au Mordor du Seigneur des anneaux. Le Béarn, c’est la guerre du feu mais avec l’eau courante (…) c’est une faille spatio-temporelle dans l’Hexagone où tout d’un coup il y a des semi-néandertaliens qui débarquent avec des gourdins pour te voler ton sandwich si tu restes trop longtemps au même endroit à pique-niquer sans un feu de camp et une palissade pour te protéger. Et il se trouve que ce royaume a un roi. Ce roi, c’est Jean Lassalle. Berger, fils et petit-fils de berger, voici le montagnard qui aurait pu diriger la France avec le même « manche » à la Scarface que quand il débourre, torse nu, un champ de maïs au motoculteur avec son béret noir des pâturages ! Tel un Rambo agricole, Jean Lassalle impose un style de vie à l’ancienne avec une vaillance que seuls le chevalier Roland, Pierre II d’Aragon et Charlemagne peuvent comprendre. C’était lui, en 2006, qui avait entonné une chanson pyrénéenne en patois dans l’hémicycle au moment où le triste et court Sarkozy devait prendre la parole ! C’était un pur moment de bravoure médiévale. Là, dans le dernier cercle national de la puterie politicienne, dans le trou des chiottes le plus sordide de la république, un géant rectiligne et pur s’était levé pour entonner le très street crédible chant Aqueros montanos avec une expression de visage et une voix à faire passer le film Braverheart pour un Disney. Jean Lassalle a une tête à avoir fait les croisades, puis à être rentré en terre languedocienne pour cultiver des patates et calmer les ours qui viennent renifler trop près de son village. Le mec n’est pas simplement le maire de sa ville, il en est le bourgmestre, le Comte, le Duc, le Seigneur ! Tout ce qui représente un pouvoir légitime autre que « élu de la république ». Jean Lassalle n’est pas le produit d’un énième épisode républicain insipide, c’est un élu de Dieu pour représenter la voix des braves là où on voudrait qu’elle ne retentisse pas. On a beau se moquer de l’homme, tourner en ridicule sa candeur paysanne, on ne peut que respecter ce coupeur de buches aux épaules larges et au cœur pur qui vient rappeler à la classe politique qu’avant d’être des nantis sous perfusion, les élus devaient être les messagers de la voix du peuple.

Que 95 % des gens aillent se faire exploiter dans des boulots infâmes pour un salaire de mineur russe en 1917 et cinq pauvres semaines de vacances par an, aucun problème. Mais qu’un individu de 1,18 mètre décide en son âme et conscience de se faire lancer pour un demi smic en 4 heures de pur Moyen Age, rien ne va plus. On préfère, pour son bien, qu’il soit isolé puis infantilisé par l’Etat, plutôt que d’être grandi par le courage de ses propres choix. Voilà ce que nous propose le nouveau monde : rester seul à la maison et se faire humilier tous les mois de force en recevant une allocation que jamais vous n’avez demandée. Tout ça au nom d’une bienséance qui n’intéresse que l’intrus qui vous l’impose par narcissisme et autosatisfaction. On vous jette les miettes de que vous auriez pu gagner seul parce qu’il est interdit pour un nain de vouloir être chose qu’une créature assistée. Interdit de rêver trop haut. Interdit pour lui, de vouloir conquérir sa part de lumière par le sacrifice de son corps.
En réalité, ce nain est l’individu le plus christique qu’il m’ait été donné de voir dans ma vie. Celui qui est arrivé à tuer suffisamment de son égo pour atteindre ce droit à être crucifié au soleil tel que Dieu l’a livré sur terre : petit, disproportionné mais doté d’un cœur héroïque qu’aucun commissaire de la bien-pensance n’aurait dû priver de gloire.
Le respect que j’ai pour ce nain va au-delà de celui que je peux avoir pour un champion poids lourds de boxe anglaise ou pour le premier des astronautes qui visitera la planète Mars. En fait, être atrophié par un handicap et dépasser cela pour se produire dans une performance aussi modeste soit-elle est un acte de dignité qu’il m’est impossible de saluer avec de simples mots (…) Le courage de se mettre en scène, celui que jamais n’aura la sombre merde bureaucrate qui l’en a privé depuis son cabinet ministériel d’enculés (…) Manu sera prié d’être simplement un nain plutôt qu’un nain de lancer. Il pourra à loisir dépenser son allocation handicapée au PMU dans la plus parfaite des solitudes puis rentrer chez lui pour regarder le plafond de sa piaule. (…) Où qu’il soit, si vous le croisez dites-lui l’immense respect que j’ai à son égard. Un jour, Manu, le soleil brillera pour tous, et ce jour-là, on fera du lancer de salopards depuis le troisième étage de l’Elysée.

« Carnets de guerre » est donc enfin un livre qui vous fait reconnaître que le véritable progrès serait de savoir que la vie sur cette terre est dans le meilleur des cas partagée entre autant de joies que de souffrances et pousse à la fin de chaque chapitre un cri d’alarme : « enculé, va ! »

Il tient à nous, lecteurs, de se poser des questions. Quels développements futurs sont en train de se préparer ? Les adolescents – qui ne sont tout simplement pas fini de chier – donnent leurs avis sur tous sujets et sont mués en agents d’empoisonnement et de décomposition face à toute problématique pour déboucher sur des impossibilités tout aussi fantastiques que l’idée de prendre des leçons de vie auprès de 15-17 ans.

Comme il a été dit dans cet article au départ : « Il est clair que nous n’avons plus de mythe. Il est clair que de grandes organisations collectives, pas seulement étatiques, de véritables monstres politiques, comme l’islamisme et une certaine Amérique, font des individus « des hommes de la masse » et que cette massification – et le totalitarisme qui s’y rattache – est le plus grand danger qui menace notre civilisation. » A vrai dire, l’histoire nous enseigne que les monstres de cette espèce n’ont, la plus plupart du temps, qu’une durée de vie relativement courte, comme cela fut le cas pour l’URSS. Il y a là du moins un espoir. En tout cas, un français s’est levé pour l’immunisation de l’âme contre les attractions collectives qui ne font que détruire les relations humaines.

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L’œuvre de Papacito connaît – par son jargon burlesque et sa paillardise – comme François Villon (*) en son temps, un succès immédiat ; sa diffusion imprimée en témoigne.

Et il en est le digne successeur « bien qu’il soit mieux dans son ordre étendu jusqu’à nos jours » autant qu’il est, presque six cents ans après lui, le maistre, le nouveau monstre de la description du grotesque.

Et si quelqu’un, d’aventure, veut nous dire que tout ce nous raccoutrons en cela de la langue française est petz et rottes, nous l’exigeons expert en chirurgie qui sache panser sans apparence de cicatrice .. bien qu’il en reste qu’en son labeur l’auteur est souverain.

Merci à Clément Marot, valet de chambre du Roy, aux éditions Galiot du Pré (Paris 1533), au Roy François 1er, qui permirent la revue en leur entier des œuvres de François Villon ; merci aux éditions Ring.

(*) François Villon, violent, poète : juin 1455 au cours d’une rixe, François Villon tue un prêtre ; noël 1456 vol avec effraction de 500 écus d’or au collège de Navarre ; condamné on ne sait pas pourquoi à la prison en 1461 bénéficie d’une amnistie (gros coup de bol : le roi passait dans la région et du coup partout sur son passage, on libérait les condamnés « au nom du Sacre ») ; 1463 encore une bagarre, il est « questionné » (vous imaginez la procédure…) et condamné à mort par pendaison, fait appel mais il est banni pour 10 ans de la ville de Paris (probablement pour ses rapprochements avec une société criminelle « les coquillards »)… on perd sa trace, Rabelais seul permet de le localiser en Poitou. (Pour certains il est aussi « un punk » du moyen âge !).

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