Israéliens / Palestiniens – Ame, ombre et terre – Partie 1

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La terre et l’ombre, chez les primitifs, est une seule et même chose puisque l’ombre gît sur le sol, collée à la terre. Dans certaines tribus, marcher sur l’ombre de quelqu’un, c’est un peu lui donner un coup de pied : il faut donc faire attention où l’on met les pieds quand on parle au chef !

Mais l’ombre est aussi une des définitions les plus archaïques de l’âme : certains primitifs craignent l’heure de midi, heure où l’ombre est la plus courte, inquiété que celle-ci puisse disparaître, car perdre sa relation avec sa terre, c’est subir une perte d’âme.

En psychologie, selon certains Jungiens, nous résumerons ici que, puisque l’inconscient est tourné du côté sombre et qu’il n’est pas possible de mettre un centre à cet inconnu, l’ombre individuelle est considérée comme une sorte de centre entre le masque (persona) que nous tournons vers le monde parce que « nous avons besoin d’une attitude » et « l’intérieur des choses », l’inconscient.

Le mot « âme » quant à lui pose de telles complications sémantiques que nous n’en retenons pour vous que le nécessaire à cet article : si vous n’êtes pas conscient de l’existence de votre ombre, de l’existence de l’intérieur des choses, autant dire qu’une partie de vous-même n’existe pas. Et dans le royaume de la non-existence se bousculent suffisamment de « diables » (en quelque sorte) que cela fait de vous un inconscient … qui a perdu son âme, comme il est coutume de dire.

* * * * *

La diaspora juive n’a jamais cessé de porter en elle son attachement à sa terre, Israël. C’est un fait. On nous dira que ce n’est qu’une idée. Oui, mais à partir du moment où l’idée de peuple existe en idée, l’idée existe c’est un fait. Tout comme il existe l’idée d’un peuple palestinien : l’idée existe, c’est un fait (1). On nous dira que, quand à l’un et/ou l’autre, ce n’est que de l’imagination : y-a-t-il quelque chose venu de l’homme qui n’ait d’abord été imaginé par l’homme ? Absolument rien en effet. Ou alors il vous manque une partie de vous-même, qui n’existe pas, que vous niez et qui vous situe quelque part dans le paragraphe juste au-dessus. Nous n’hésitons  même pas à vous qualifier « d’enflure » eu égard au fait que vous laissez ni plus ni moins enfler en vous « des diables », ce qui explique pas mal de faits que nous observons au Proche-Orient.

Nous avons donc, en faits, toutes bonnes raisons de prendre en considération les idées des uns et des autres. De plus, s’il y a de la sympathie pour les uns, il y en a aussi pour les autres, sinon le système sympathique ne fonctionne pas et notre sujet « 2016 année d’Israël cause de la sympathie » est lui-même quelque chose que l’on peut qualifier de « diablerie » et les membres du MVR encore d’autres « enflures ».

La diaspora juive n’a jamais cessé de porter en elle son attachement à sa terre, Israël, et nul ne peut se placer au-dessus de cette lecture des choses ou la rendre inexistante alors que  – qui plus est – nous assistons actuellement à un quasi exode des juifs de France vers Israël vu les actes monstrueux, sans scrupule, sans regrets, qui s’abattent sur cette communauté, actes auxquels le grand nombre est tout au plus indifférent.

Nous connaissons également tous cette formule qui date de l’époque où six millions de juifs habitaient Israël (aujourd’hui plus de huit millions) selon laquelle il y a un mort de la shoah derrière chaque juif d’Israël. D’autres images, comme celle-ci, se présentent à nous.

Il est également connu que chaque année en Israël, tout s’arrête, deux minutes, à la mémoire des défunts.

Pour l’observateur attentif Israël est le pays des ombres : nous entendons par là bien sûr que les représentations d’ombres humaines y abondent (2).

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Reliquat notable d’une présence antérieure en des temps primitifs ? Probablement… on nous rétorquera que « nous ne sommes plus en des temps primitifs »… vraiment ? Relisez nos travaux sur les primitifs et civilisés, repensez à la première et seconde guerre mondiale : nous n’hésitons pas à dire que ces guerres ont renforcées la mentalité primitive.

Cependant que l’identité humaine est un fait absolument originel et est donc aussi constitué d’un état de primitivité, Israël n’est évidemment pas un état peuplé de primitifs ! Bien au contraire comme nous l’avons déjà dit a été refusé aux juifs toute différenciation : il fallait rentrer dans le rang. Pourtant la différenciation, c’est l’évolution. Pourtant avec leurs 5000 ans d’histoire juive (3) on peut quasiment parler, comme dans le cas de la cause noire, d’une identité de toute éternité, ce qui n’est pas le cas des palestiniens déclarés comme tels à partir de 1964… encore un fait. Et les faits sont têtus.

On nous dira alors que les palestiniens sont irrationnels… selon nous pas plus que le monde et notre existence. Par ailleurs en quoi le monde et notre existence devraient-ils être rationnels ? La seule chose rationnelle – bien que le concept de rationnellement juste soit trop étroit pour aborder la vie – que nous pouvons poser, c’est qu’il faut tenir compte de la présence palestinienne qui est un fait aussi gros qu’une montagne. On peut ignorer le fait palestinien, comme on peut marcher sur les mains, pour faire une expérience, mais cela posera alors certains problèmes de circulation…

Ni les uns ni les autres ne s’en laisseront imposer ? Nous non plus.

Comme il est dit dans le film « Kingdom of heaven » qui à notre grand étonnement n’a provoqué aucun scandale : « tous sont légitimes » (4)  … pourtant nous avons choisi de faire de 2016 l’année d’Israël cause de la sympathie aussi parce que l’israélien lambda, le juif classique, normal, reconnait vraiment son ombre, donc reconnaît son âme, nous venons de le montrer en faits.  Israël, dispose, se dispose « visiblement » de quelque chose comme une fenêtre sur l’éternité d’où sont issues les deux religions monothéistes qui agissent dans les limitations de notre espace-temps ; on a bien le droit de se baser sur un fondement métaphysique ; le Mouvement Vers Rien se refuse définitivement à ajouter au martyre de Job des tortures morales sous prétexte de connivence avec la divinité comme le fait l’islam… et comme le fit Yahvé. On nous dira que, religieusement parlant, c’est à la divinité supposée qu’il incomberait de prendre en charge le retour des juifs en Israël, à la fin des temps… et que nous y serions bientôt, d’après certains devins. Fichtre, être capable de reconnaître aujourd’hui la fin des temps après l’Apocalypse que fut la seconde guerre mondiale, que l’on ne reconnaît pas jusqu’à tomber dans le négationnisme de la shoah que certains classe au royaume de la non-existence, crée pour le moins une certaine bousculade : inacceptable inconscience. Les juifs/hébreux qui en font le choix ont dorénavant vocation à rester sur cette terre avec leur ombre, car elle existe, tout comme existe Israël : la déconnection n’est plus/pas possible.

Et nous voulons, nous, entendre les palestiniens pas leurs représentants ou soutiens, possédés par leurs propres problèmes de puissance, qui se livrent à la prise en main, c’est-à-dire la manipulation des palestiniens qui, au contraire rêvent d’autonomie et de liberté. Ce rêve là aussi est possible.

On nous dira : « non, il y a l’un, il y a l’autre » : nous répondrons par une étude sur le bien, le mal et l’inconscient collectif.

 

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(1) A la base de ce sentiment d’être un peuple, plusieurs thèmes psychologiques éternels. Comment les empêcher de se manifester ? C’est impossible, la perceptivité n’a que faire des « impressions réelles » car la perceptivité se fiche de la réalité pour se manifester.

(2)  Autant que les clichés des premiers pionniers aux débuts de la photographie, débuts de la photographie où il était courant de prendre des photos post-mortems.

(3) Moins cinq mille ans, la civilisation ; moins dix mille ans, l’agriculture, la domestication des animaux, la poterie, le tissage ; moins cent vingt-cinq mille ans, le paléolithique.

(4)  » Qu’est-ce que Jérusalem ? Nos lieux saints sont bâtis sur les ruines du temple juif que les romains ont abattu. Les musulmans ont battis leurs lieux de culte sur les vôtres. Qu’y a-t-il de plus sacré ? Le mur ? La mosquée ? Le sépulcre ? Qui est légitime ? Nul n’est légitime. Tous sont légitimes. »

* * * * *

L’illustration de cet article est signée Bazil, jeune artiste en recherche dont le travail est suffisamment inhabituel pour présenter de l’intérêt : abondance de messages de l’inconscient dans un immense champ de ruines qui le manifeste. Un dessinateur « just so » à écouter, qui nous en dira beaucoup plus à l’avenir. 

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