2015 année de la cause noire – Chapitre 6 – Religions monothéistes, Black Power, respectabilité et antisémitisme

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L’islam et le christianisme se sont bien implantés en Afrique. Pour ces « religions supérieures » il n’y a pas en définitive de quoi en tirer fierté : chez les chrétiens comme chez les musulmans, l’hérésie est ou était une perversion à détruire par la force.

Dans les sociétés islamiques l’apostasie étant punie de mort, on constate que chez les chrétiens il n’y avait pas plus d’autre choix : le baptême ou l’anéantissement visant au salut de l’âme. Ainsi, dans les empires coloniaux occidentaux, c’était la capacité du « sauvage » à se montrer à la hauteur des formes civilisées en oubliant tout ce qui concerne la politique – et surtout en oubliant sa culture ancestrale – qui faisait de lui à peu près un homme. Magique n’est-il pas ? En tout cas déshumanisant au profit des prétentions « d’êtres supérieurs », musulmans et chrétiens.

L’illusion – ou plutôt l’odieux crime moral – qu’est l’idée de la supériorité raciale, religieuse, qui a encore cours de nos jours, trouve encore ses noirs collabos…  et l’adhésion au christianisme, mais aussi l’adhésion à l’islam, sont deux sceaux de la respectabilité qui permirent à l’homme noir d’entrer, même en sous fifre, dans la vie publique et sociale sur un pied dit « d’égalité »  leur qualité d’homme n’étant reconnu qu’à ces conditions. Pour le moins, cela n’est pas juste et bon… plutôt, au mieux, naïf et obtus. Mais, aujourd’hui, il est vrai qu’avec les armes atomiques, l’atome est une arme de paix : certains traits de la nature humaine sont donc permanents…

… Mohammed n’a-t-il pas appelé sa religion « soumission » ? Puisqu’il s’agit de la version la plus récente des deux « religions supérieures », n’allons pas chercher plus loin, tant dans l’insatisfaisant, que dans le scandaleux de l’adoration d’un Dieu dans sa petite boîte.

Nous reviendrons ultérieurement sur la réalité de ces religions en Afrique, car l’africain a sa propre mentalité… et le dirigeant africain, souvent fonctionnaire néo-colonialiste, sa propre démagogie.

Ce qui nous intéresse dans le cadre de l’insoumission noire, ce sont les diverses formes de « Black Power ».  Il faut croire que l’exemple du nazisme germanique qui se voulait recréer une société teutonne, prétendument digne, n’a servi de leçon à personne. Et voici des minorités noires,  au sein des nations occidentales qui, elles aussi, se tournent vers un passé africain idéalisé, s’en veulent les porteurs alors que la colonisation a anéanti avec sauvagerie passé et empires africains. Et qu’il n’y a donc plus rien à porter.

On aura tout évoqué sur ce sujet du Black Power : futurisme politique, réaction nihiliste, combat prolétarien, utopisme archaïque… pourtant l’on ne peut pas dire que « les masses noires » aient été entrainées par ce mouvement.

Voyons ce passif avec clarté.

Mal vivre ensemble est tout à fait facile, surtout dans une culture qui ne vous est pas favorable. Mieux vivre ensemble passe par l’adhésion à des mythes, à de la pensée mythique. Les hommes créent ainsi des récits pour répondre aux questions de l’existence qui s’imposent à eux, et ces récits apportent des réponses. Ces réponses sont parfois autant de propos conclusifs : « tout est de la faute du juif ».

Ce « juif » est négrier, c’est lui « le responsable » de la traite des noirs dite transatlantique ; on se demande bien qui a organisé la traite orientale dite musulmane…  « Le juif » dirigerait le monde occidental car ses compétences et ses aptitudes permanentes dans tous les domaines troubles feraient de lui le prédateur, dans l’ombre, qui est l’obstacle à l’épanouissement de l’humanité. Bien évidement après « le juif » il restera à traiter le cas des femmes qui exercent, elles aussi, un contrôle de tous les instants sur l’homme… cela a un nom : la marginalisation disqualifiante pour la femme, l’antisémitisme pour « le juif ».

Songez ce qu’est le non-juif : il est tout ce que « le juif » n’est pas. Le non-juif est fort, intelligent, capable, son histoire le prouve, il est un modèle d’humanité accomplie. Seul « le juif », fourbe, rusé, est capable de la maternité du mal…

… « le juif » est naturellement l’obstacle au bonheur de l’homme, porte le malheur, c’est un sorcier, le mal fait partie de sa nature. Il est la mort.

Dominer « le juif », en voilà une « bonne idée » pour se « libérer » ! C’est une « merveilleuse idée » que le christianisme et l’islam ont toujours utilisés – ô subtilités de « la civilisation » – en tant que norme, pour exercer le pouvoir et le préserver. Et c’est pour certains dans la haine antisémite seule qu’a été et qu’est admise la révolte, en tant que comportement, lorsqu’il y a crise.

Que ne ferait-on pas, inconsciemment, pour être respecté du puissant ? On portera uniforme, nœud papillon s’il le faut, et l’on vouera une haine féroce aux juifs pour atteindre la respectabilité aux yeux de l’autre. Pitoyable.

Concrètement, le prestige de l’islam ou le prestige chrétien en Afrique sont autant de moyens d’exercer un contrôle sur groupes et parentés ; en pratique cela ne fait qu’accélérer les problèmes des anciens et des jeunes africains dans le cadre d’une économie compétitive et des dimensions de la société traditionnelle. Si l’africain a des devoirs, tels que l’assistance à sa lignée, ce n’est évidemment pas de tenir un discours antisémite : pour les véritables solutions, vous repasserez…

Et c’est encore « le pauv’ negro » qui paye le prix de la farce… sans même songer à s’allier avec aussi paria que lui ; cela il ne faut pas y penser : les autres ne veulent pas…

Heureusement il existe des hommes à part entière, ceux-là seuls ne sont pas des impuissants en échec entre « le dehors » et le « dedans ».

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