Racines et élargissement de la conscience – 2015 année de la cause noire, chapitre 19 et fin

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« Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas » : le 21ème siècle sera spirituel … quant à penser qu’il se fera avec nos religions et leurs agressivités, non ; le 21ème siècle passera par la naissance d’une éthique rénovée, passant par l’attention à l’immensité de la vie intérieure, le seul livre véridique : « la parole aujourd’hui appartient à ce qui n’a pas encore parlé » (Gide).

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Nous examinons généralement sur ce site une humanité dont les religieux-aïeux ont toujours fait preuve de présomption intellectuelle, se figurant percer les significations d’un Dieu tout-puissant. Nous le signalons pourtant régulièrement : les religions chrétiennes et musulmanes ne sont « connues » que par 38 % de la planète… « le reste » – soit 62 % de l’humanité tout de même – vivant côté asiatique, ne croyant pas en un Dieu dont nous ne savons rien, mais plutôt en une volonté du ciel dont nous ignorons tout.

Or donc, tandis qu’il est étalé devant nous le fait que les humains vivent selon des psychologies différentes, nos religieux, tout paix, tout amour, doivent faire un effort surhumain et prier – ho oui, beaucoup prier – pour parvenir à se rendre compte qu’un autre être avec une autre psychologie n’est ni mauvais, ni vulgaire, ni Satan en personne. Mesquin, pénible.

L’on se roulerait bien par terre de rire – au risque d’en mourir mitraillé à la kalachnikov – lorsque des croyants nous parlent de blasphème et, ce faisant, de l’intouchabilité de leurs complexes : il n’y a rien de plus primitif ! On peut même dire que grâce au christianisme et à « la remarquable » participation de l’islam, le primitif s’est renforcé. La course d’Amok (1) à laquelle se livrent Daech, mouvements pro-palestiniens et la « justice » saoudienne devrait mener les musulmans à marcher la tête moins haute…  et être un peu moins fier de leurs vertus qui, en cas de conflit, mènent à des crimes odieux ; si c’est ce que le créateur a donné à partager, on eût préféré que sa parole apporta la patience et la répugnance vis-à-vis de l’idée d’enfoncer une lame aiguisée, avec des crans, en la tournant dans les organes vitaux (2) d’un autre être humain, si possible juif. Il est vrai qu’il est plus facile de marcher la tête haute que de chercher à s’élever et s’améliorer.

Mais l’évolution continue. Les échanges d’images – ne citons que le cinéma pour faire court – se multiplient sur un plan plus conscient donc plus évolué. Le christianisme est mort même s’il a pu survivre un peu avec Luther. L’islam se fragmente en groupes et nations qui se combattent. Les philosophies et religions des populations asiates (62 % de l’humanité bis), passant souvent par « des adaptations intuitives » au cinéma, sont entendues comme offrant la possibilité d’un nouvel « esprit du temps » qui cherche à recueillir la somme commune des opinions, sentiments ou idées de la période que nous vivons, pour en connaître le produit collectif et en bénéficier. C’est ainsi et ceux qui trainent encore dans le 19ème siècle doivent faire face à ceux qui enrichissent l’humanité.

Nous venons de le voir tout au long de cette année, la cause noire permet aux individus de prendre exemple sur ce que signifie vraiment ne pas se laisser manipuler ou se laisser imposer des idées.

Pourquoi, comment ?

Parce que les phénomènes archétypiques tissés par l’homme premier éveillent en chacun, consciemment ou inconsciemment, la nostalgie d’une empathie totale sur la base d’une vision objective, authentique, véridique, des autres êtres humains.

Y a-t-il jamais eu dans tout ce travail un projet de gain ? Jamais.

L’affirmation d’une âme collective ? Sans aucun doute puisque cela ne contient pas la victoire de la tribu blanche chrétienne ou la victoire de la tribu arabo-musulmane, qui ne sont pas et ne seront jamais « tous les peuples du monde ».

Il ne nous est pas possible de transmettre ici tout ce qu’il y aurait à dire sur des sujets aussi difficiles que les problèmes philosophiques, religieux, éthiques et sociaux inhérents à la conscience collective de notre époque (3), néanmoins les facteurs essentiels capables de forger, de réguler et transformer l’état mental des individus, même si l’avenir historique (4) ne nous intéresse pas, sont là : valeur, liberté humaine et pensée psychologique voilà ce qui nous intéresse.

En effet, les moments de lucidité de notre humanité, tout comme les moments de lucidité des individus, se succèdent, permettant à la conscience par le champ étroit de sa vision momentanée, d’appréhender la gigantesque étendue de l’inconscient… et du possible.

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Plongeons dans l’Egypte ancienne. Vous avez bien sûr tous entendu parler des maladies psychosomatiques : « X a un problème avec untel, il a mal au dos » (parfois même des stigmates) (5) ; tout le monde « comprend bien » aujourd’hui que sur la base d’un problème A nous avons un problème Z. Mais personne ne connait ni comprend l’exact chemin qui mène de A à Z.

Figurez-vous que dans l’Egypte ancienne lorsqu’un paysan était empoisonné (morsure, piqûre), on faisait venir le prêtre (médecin de l’époque) qui se livrait à un récit impressionnant expliquant comment les dieux obligèrent par leurs incantations le poison à sortir du dieu Râ, mordu par un ver venimeux. A l’époque l’idée était que le paysan inculte soit tellement impressionné par ce récit – étant lui-même traité comme un dieu et propulsé au rang de pharaon  – qu’il en tirait inconsciemment les vertus curatives (6). Nous ne prétendons pas ici que le paysan en était immédiatement remis sur pied : nous sommes néanmoins certains, comme nous le voyons toujours aujourd’hui, que l’influence psychique aide ou contribue à guérir une maladie.  Autrement dit, se pratiquait anciennement une thérapie basée sur l’effet psychique… bien que nous n’en comprenions pas plus l’exact chemin aujourd’hui qu’hier, il s’agissait bel et bien qu’un symbole se saisisse de l’individu, mobilisant les forces de l’inconscient à un degré tel que le système nerveux lui-même pouvait s’en trouver ébranler et le corps reprendre un fonctionnement plus ou moins normal, ou du moins, arracher l’individu à sa souffrance.

Nous savons que nous utiliserions 10 % de notre cerveau. La psychologie fait ses premiers pas. L’humanité commence à comprendre où sont les dangers qui planent au-dessus d’elle et cette connaissance se répand. Les religions en cours ont perdu le contact avec les fondements de leurs croyances et sont en échec. Certains s’y cramponnent comme à des biens, des richesses. Pendant ce temps le noir africain et l’afro-descendant conscientisés sont en recherche de leur monde perdu.

Nous sommes convaincus que, comme il l’a fait par le passé, le monde noir va éclaircir nos problèmes.

Pourquoi, comment ?

Par une nouvelle relation conscient-inconscient.

Lorsque « les noirs «  s’expliquent à la recherche de leurs racines, ils sont à la recherche de notre expérience première intérieure au fond de laquelle agit l’image/concept Dieu. Nous devons donc soutenir cette cause, agir en ce sens, pour comprendre de nouveau ces contenus et élargir ainsi notre conscience pour un nouveau départ.

Nous sommes en plein changement d’ère (7) : les religieux annoncent tous une action divine. Quant à nous, nous disons que nous allons passer par notre évolution dans une autre dimension et il n’y a aucune raison que cette action soit forcément du goût de tous. Ne resterons que ceux qui seront capable de se relier à ce changement.

Il ne nous est pas possible évidement de prévoir quel sera le résultat d’un tel développement spirituel humain, mais notre psyché n’a-t-elle pas toujours travaillé à nous unir ?

Les religions actuelles ne doivent t’elles pas la chance qu’elles ont eu de pouvoir « tenter leur coup » à cette même psyché ?

Aller vers le monde REEL, vers un monde sans différences artificielles : un monde constitué d’êtres que vous émouvez et dont vous faites vous-mêmes partie, un monde de présence humaine immédiate, comment pourrions-nous l’expliquer ?! De cela nos enfants parleront éloquemment d’eux-mêmes.

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FIN – Lire l’appendice

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 (1) Course d’Amok : du malais Amuk, colère / désigne une espèce de délire soudain chez les malais, il se manifeste par le fait que celui qui en est atteint sursaute, tire tout à coup son poignard (le kriss) et tue tout ce qui se présente sur son passage. Il sera victime de son entourage en état de légitime défense. 

 (2) Pendant la première guerre mondiale, tout soldat possédant une baïonnette crantée se la voyait échanger par « les vétérans » contre une baïonnette lisse. La possession d’une baïonnette crantée était l’assurance, en cas de capture, de se faire crever les yeux : donner un coup de baïonnette est bien suffisant, l’idée qu’elle soit crantée est une pure idée de salaud. Aussi lorsque les vidéos de propagande de mouvements pro-palestiniens montrent des couteaux à crans pour poignarder au hasard dans la rue, nous les qualifions doublement de « salauds ».

 (3) Sans compter les processus comparés nécessaires à leur compréhension.

 (4) L’avenir historique ne nous intéresse pas.  Il y a un vouloir en chaque individu et, pour nous, l’histoire n’est rien d’autre que l’accomplissement de ce vouloir. N’entre pas en ligne de compte une condition historique visée, avec des jugements moraux qui ne concernent pas l’essence des choses. Nous laissons aux politiciens l’art de nous expliquer que le froid est une chaleur réduite, que quatre-vingt-dix-neuf est cent moins un et la fourchette un instrument à dents multiples. Qui plus est ces points de vue avec un degré de conscience hérité du XIIIème siècle ne sont en aucune manière intelligence, philosophie ; ils sont stratification historique, rationalisation cousue de fil blanc, dont nous avons assez, au XXIème siècle. Il n’est pas question pour nous de perdre contact avec notre temps et la réalité, la réalité non-illusoire dont nous voulons qu’elle advienne.

 (5) « Mauvaise nouvelle = évanouissement » soit « action psychique = réaction physique ».

 (6) Quoi que vous en pensiez il nous apparait également que beaucoup de gens vont chez le médecin « pour avoir une opinion » et « si le docteur le dit, c’est que c’est vrai. »

 (7) Changement d’Ere : depuis l’ancienne Egypte des évolutions et des mutations de la psyché collective sont intervenues au cours de périodes historiques laissant leurs traces dans la tradition : il y a eu le passage de l’ère du taureau au bélier, puis à l’ère des poissons dont le début coïncide avec la naissance du christianisme, et nous sommes à l’approche de l’ère du verseau. De tout cela nous ne pouvons objectivement dire que ce que nous en voyons ; pour les uns « ce sont les arrières plans mythologiques qui créent l’image correspondante », pour les autres « ce sont ces évènements réels qui constituent le point d’appel du mythe dont ils s’accompagnent ».

 

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