Point sur le Proche-Orient : faits, histoire, craintes et sionisme

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A un Proche-Orient demain reflet de la sympathie universelle entre les choses

 

Malgré la répugnance que l’on peut avoir pour le vacarme politique, les mensonges des propagandes, les criailleries de débats qui ont tout d’une mêlée de démagogues psychopathes et, bien que l’on ne sache pas sur quel mode s’adresser à de tels malades, il faut bien que l’homme de bon sens se mêle aux discussions : obligation humaine visant à faire connaître une autre manière de considérer les choses, en les considérant de façon simple, donc étrangère à ceux qui laissent libre cours à leurs délires politico-religieux, délires exposés et reliés en épais volumes qui fondent grosses rentes.

Il s’agit ici de rappeler que la réalité de toute situation, telle qu’elle est en réalité, peut être bien comprise sans se faire l’illusion que cette compréhension soit bienvenue pour ceux dont le devoir primordial est de préserver leur orthodoxie, bien avant toute autre considération, y compris certains préceptes moraux contenus dans leur foi. Sans quoi le monde serait dans un tout autre état.

On aimerait que l’actualité ait une autre saveur mais se faire une opinion en toute indépendance est très mal vu. Les réflexions qui vont être ici exposées visent à cesser de contribuer à influencer l’opinion de façon tendancieuse, comme le font les journalistes, avec des jugements et des sentiments, histoire que le maladif individuel devienne du maladif collectif enrichi des complications des névrosés de tous bords.

« Pendant des centaines de millions d’années les espèces ont dévoré et se sont entre-dévorées, l’histoire biologique et politique de l’humanité aussi nous en apprend beaucoup à ce sujet ».

Marie Louise Von Franz

 

Les faits

Archétype des groupes diasporiques répartis dans le monde, voyant qu’il n’en sort rien de bon, des juifs décident de s’en retourner vers les lieux qui portent depuis toujours des noms juifs, puisque terre ancestrale autant que centralité du monde juif.

Un homme sain d’esprit songerait-il à nier que des lieux qui portent depuis toujours des noms juifs, et ne sont connus dans le monde, que sous ces noms là, n’ont rien à voir avec le monde juif ? Ces noms n’ont rien d’imaginaire : une diaspora chinoise désireuse de retrouver ses racines se serait retirée en Chine, qu’elle soit un peu ou beaucoup peuplée de chinois, tout simplement.

L’histoire

Au nom d’un Islam de « paix et de tolérance » (1), le bon sens n’ayant pu être levé dans des proportions suffisantes une fois l’empire britannique dégagé, un peuple, « les palestiniens », est né du refus arabe de la renaissance d’un état juif combiné à l’incapacité de ses armées à vaincre Israël (non pas pour libérer une quelconque Palestine d’ailleurs, mais pour récupérer chacun un bout de terre).

Outre que soit source de déception de constater que la barbarie de la seconde guerre mondiale s’est prolongée grâce à cet allié d’Hitler que fut le grand mufti de Jérusalem (2), les palestiniens, aujourd’hui en diaspora, et leurs partisans arabes en tant que peuple élu (3), ont encore beaucoup de mal à accepter leur infériorité militaire dans une guerre qu’ils ont choisi… faisant courir aujourd’hui divers dangers à l’humanité (dont sociaux jusqu’en France) se cramponnant hystériquement à leurs revendications. Qui hier détournait les avions au risque de tuer nos innocents parents (4), aujourd’hui avec moult sanglots dans la voix nous parle sans vergogne des « nazisraéliens » plutôt que de se heurter à son infériorité, d’admettre certaines faiblesses, préférant en souffrir et se martyriser, face à un ennemi qu’il ne peut finalement vaincre : lui-même.

 

Les craintes

Il est courant que des malades croient en leurs propres mensonges et si les gesticulations d’un Hitler peuvent faire sourire l’arabe d’aujourd’hui, l’arabe d’aujourd’hui pourrait bien autant que l’allemand, de la race de maîtres d’hier, se laisser prendre aux gesticulations de partisans d’Allah avant de ne plus rigoler du tout ; il s’agit aujourd’hui de « libérer Al-Qods » pour le peuple élu, le peuple du Jihad évidement,  surtout champion pour tirer des roquettes sur l’autre mieux armé, criant ensuite victoire au spectacle de sa propre lacération. D’ailleurs la disproportion des forces est telle aujourd’hui entre Tsahal et les pro-palestiniens qu’on se demande comment de pires cataclysmes ne sont pas arrivés.

Il est à noter que les pro-palestiniens arabes, pour ne pas dire panarabes, devraient enrichir d’un élément de plus leur connaissance d’eux-mêmes dans le cadre dudit Jihad : une part d’eux-mêmes s’irrite et est prête à tuer s’ils ne se sentent pas compris dans leurs valeurs essentielles. Allah est ainsi, pour beaucoup, devenu un agresseur des hommes.

Pour des gens qui se disent averti de ce qu’est vendre son âme au diable en dénonçant « les autres », c’est sans commentaire… mais cela correspond bien aux constellations des pays avoisinants où l’expression de la libre opinion se heurte à celle d’une certaine totalité étatique, totalitaire.

 

Le Sionisme

Pour le Mouvement Vers Rien 01-rien.org, « non, merci », comme d’ailleurs « non, merci » à tous les ismes. Car que sont les ismes en vérité sinon des ailes données à un mot pour que leur sens s’envole vers les hauteurs ?

L’histoire d’Icare est pourtant bien connue : l’homme n’a naturellement pas d’ailes, il en ajoute à sa définition naturelle, il vole vers le soleil, mais ses ailes sont en cire, elles fondent, Icare s’écrase au sol… plus d’un Icare s’est retrouvé tout surpris, étendu sur un champ de bataille, après avoir suivi un isme. Et personne ne semble vouloir en tirer les conclusions.

Mais que des juifs en aient cédé – dans le même élan, la même ère nationaliste que tout le monde – à la tentation de dieux nouveaux dont les noms riment tous maintenant les uns avec les autres, voilà qui est singulier !

Si Israël constitue pour beaucoup d’occidentaux un arrière-pays spirituel, figurez-vous que le gentil peut envisager facilement ce qu’est Israël pour un juif !

Etait-il vraiment besoin de mobiliser des juifs dans un isme ?

Pour les envoyer vivre à Madagascar – et pourquoi pas au Tibet tant qu’on y est – je peux comprendre qu’il faille au moins ajouter la folie d’un isme à du troublant, pour ne pas dire du « autre chose » … mais pour s’en retourner en Israël : pourquoi faire un isme ?!

Ce phénomène humain qu’est la judéité, le caractère insondable et inépuisable de Yahvé – qui en tant qu’hypothèse causale explique bien les choses – avait-il besoin pour se retrouver d’explications économiques, politiques, psychologiques liées en un isme ? Les images originelles juives ne se caractérisent elles pas déjà en comportements particuliers ? L’ancienneté des monuments de la civilisation hébraïque est connu de tous et même si les gens sont capables de pensées idiotes à ce sujet – et Dieu sait de quoi les gens sont capables – ce phénomène juif est comme tous les phénomènes psychologiques des autres groupes : intéressant en tant qu’apport à l’humanité.

Fallait-il pour recréer un état juif que le peuple juif se plaise à faire comme les gentils, trouvant un digne représentant de sa collectivité, en la personne de Herzl, pour le célébrer ? Je ne peux répondre à cette question pour tous, mais justement, pour l’inconscient collectif, ce ne sont pas que les années Herzl qui comptent, ce sont les millénaires juifs.

Ce n’est qu’après la fin officielle de la seconde guerre mondiale que l’idée sioniste retiendra l’attention d’une partie conséquente du monde juif : il était clair alors que seul un état juif pourrait offrir aux juifs un abri, l’idée de leur extermination totale étant désormais « un modèle d’une grande probabilité ». Mais, là encore, cet isme derrière Sion s’empare de la conscience morale authentique,  fait sien sa collision avec l’archétype Sion, voulant montrer à chacun les tracés de son essence, alors que l’effroi devant les camps de la mort ne peut être réfléchi que dans les meilleurs des cas, ce qui veut dire irréfléchi dans la plupart des cas, car « politiquement d’origine archaïque » (5) donc  « transcendante » (6) ; donc sans besoin de se voir subordonner à un isme.

L’Alya (7) n’a nulle besoin d’un isme, est un usage préétabli suffisant pour s’y adosser. La décision de faire son Alya est puisée en effet dans d’autres profondeurs : quand des humains agissent uniquement d’eux-mêmes, ils ne se chargent pas des responsabilités individuelles que veulent leur imposer les partisans des ismes qui ont de merveilleuses oubliettes pour y jeter leurs crimes.

Puisqu’un rite de sortie de ce monde existe – noter qu’il existe aussi un rite dans le sens inverse – décidément, qu’à à faire un juif d’ailes sur le dos ?!

Et plus encore, qu’à à faire un juif d’un rite en isme pour la compréhension de sa démarche ? Tout le monde sait qu’incommunicables sont les ressources de ceux qui se retirent dans des Thébaïdes (8), leur Israël.

Que ce soit par intellectualité ou spiritualité l’homme qui croit pouvoir s’envoler avec un isme perd le contact avec la réalité.

Et parmi ces réalités, un fait : si les musulmans n’avaient pas été là, si vous vouliez prier dans un autre espace rigoureusement monothéiste où Dieu n’est pas représenté, le seul endroit où se rendre sur la terre d’Israël fut, pendant longtemps, la mosquée.

C’est un élément – sympathique – à reconnaître, qui ne serait pas de trop pour s’engager à voir autrement le Proche-Orient… et aider à comprendre que la renaissance d’Israël n’est pas « une guerre de rapines » – idée qu’un isme développe malgré lui dans sa communication – cet état de guerre n’étant considéré comme normal par personne.

Hélas, si une parcelle minime de l’humanité peut actuellement comprendre qu’un idéal n’a que faire de la folie d’un isme, c’est aussi seulement une parcelle minime de l’humanité qui est capable de libres décisions.

Même si l’on admet que l’archétype Sion s’est concrétisé sur ses aspects positifs, les dangers qui l’entourent n’étant que régressions néfastes, cette constatation générale ne change rien au problème : les antisionistes panarabes sont dans un abîme en opposition flagrante avec les sommets que l’Islam peut présenter par ailleurs et, si l’isme derrière Sion est pour moi-même superfétatoire (9), un tel irrationnel chez les antisionistes nous montre que l’antisionisme panarabe – délirant – est une maladie qui s’active à avoir la forme aussi parfaite que possible pour prendre sa place dans la réalité.

Pour y faire face, nous avons les liens de la langue, de l’amitié, de nos cultures et la possibilité d’agir au nom de la sympathie entre les choses … d’autres ont les liens qu’ont les criminels entre eux – d’Hitler au grand mufti – et ce n’est pas une catastrophe, une nakba, ou un malheur, mais une honte.

 

 * * * * * 

 

 

(1)  qui certainement existe  dans une autre dimension

 

 (2) Grand Mufti de Jérusalem http://leblogresdedom.blogs.nouvelobs.com/archive/2014/02/21/etude-sur-le-nazisme-partie-2-523252.html Lire « Islam et nazisme »

       Le fait qu’un Arafat fut « entraîné avec d’autres jeunes aux opérations de commando par un officier allemand de la Waffen SS » doit également être rappelé.

 

 (3)  Les arabes, peuple élu : voir notre vidéo  « Critique de l’Islam » https://www.01-rien.org/critique-lislam-2/

 

(4) Tradition qui nous mènera au 11 septembre et ses scènes de liesse populaire palestinienne…

 

(5)http://leblogresdedom.blogs.nouvelobs.com/archive/2014/02/21/etude-sur-le-nazisme-partie-1-523229.html Tout lire

 

(6) Transcendant : au-delà du perceptible et des possibilités de l’entendement.

 

(7) Alya, Alyah, Aliya ou Aliyah est un mot hébreu signifiant littéralement « ascension » ou « élévation spirituelle ». Ce terme désigne l’acte d’immigration en Terre sainte (Eretz Israël en hébreu) par un juif. Les immigrants juifs sont ainsi appelés Olim. Au contraire, le fait pour un juif d’émigrer en dehors de la terre d’Israël est appelé Yérida (« descente ») et les émigrants juifs sont les Yordim.

 

(8) Thébaïdes

http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ba%C3%AFde

 

(9 ) Superfétatoire : qui est superflu, inutilement ajouté, qui vient en sus, de façon peu naturelle.

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