« Jamais soumise » de Zohra K – Soumission et obscurantisme, acceptation et politique.

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Certains craignaient en Europe que le droit de vote accordé aux femmes conduise à une dangereuse masculinisation de la nature féminine. On peine à imaginer que cette nature, inchangée depuis des millénaires, soit modifiée par le droit de vote ! La femme peut, bien entendu, avoir une opinion fondée sur son point de vue propre, sans que sa nature féminine – et l’univers – en subissent le moindre dommage. Reste à en convaincre les nouveaux venus en République et les plus attardés de nos concitoyens.

Si les grands parents de certains d’entre nous étaient plus proches du 19ème que du 20ème siècle, les mécanismes de certaines sociétés – mécanismes dépossédés d’intellect créés par la religion – cherchent à maintenir, ou faire régresser les femmes, vers un moyenâgeux hermétiquement clos donnant à cet état supérieur qu’est l’amour l’expression d’une supercherie diabolique.

L’islam en France aura beau se montrer, sur la forme, convenable, ce sera un masque et, là aussi, une supercherie visant à répondre à nos attentes publiques, tant que sa spiritualité, son paradis dédié aux organes génitaux masculin, sera aussi écœurant que peut l’être toute surestimation de la sexualité. Au détriment de tout contenu véritable voulu par un Dieu supposé ? Probablement, si on a conscience que l’histoire divine se trouve plus dans notre sang, que dans l’interprétation d’un livre où la plénitude de l’homme ne dépend que d’une stupide partialité en faveur du porteur de sperme.

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« Jamais soumise » de Zohra K dénonce le « fameux » concept de l’honneur, le Nif, mais aussi l’actuel « Code de la famille » algérien ; comme il arrive toujours, certains hommes sont accrochés au passé, tandis que d’autres désirent par optimisme un changement des formes philosophiques, un changement des formes d’existence. Si l’homme de l’antiquité a pu se débarrasser de ses divinités de l’Olympe, il s’est enquis des théosophies et magies orientales mais avec un scepticisme qui, petit à petit, a mené l’homme moderne, par l’intérêt pour la psychologie, à l’exploration de la psyché.

Que, de l’autre côté de la Méditerranée, nous soyons considéré comme des mécréants inférieurs que les musulmans ont la bonté de supporter avec commisération, n’empêche pas que, chez nous aussi, le Dieu occidental est une personnalité pour certains – point trop nombreux – aussi vivante qu’Allah. Ce pourquoi Zohra K, lucide, ne cantonne pas son histoire à « son empreinte personnelle et un peuple unique ».

Pour qui est « habitué » aux lectures de rapports de mauvais traitements et abus sexuels sur femmes et enfants dans notre bonne vieille France, le livre de Zohra K reste néanmoins une force universelle refusant de passer sous silence une partie de l’inhumanité de notre vie. Vous échapperez dans ce livre, il est vrai, aux rapports médicaux détaillés sur les conséquences des viols, abus sexuels et maltraitances diverses que Zohra K a subie.

A seize ans, vendue et mariée de force pour un prétexte futile, Zohra K passe de La Courneuve au village Kabyle : vingt années de calvaire dont elle aura la force de s’échapper avec ses trois filles. Contexte difficile : la conscience subjective est de mèche avec la conscience collective… « l’usage et l’alibi des codes de l’honneur », véritable « terrorisme culturel » s’inspire, en ce qui concerne  l’islam et ici pour l’exemple, du verset 34 de la 4ème sourate, conseillant de « battre les femmes dont l’homme craint la désobéissance » ; versets et textes du Coran abondent en effet, d’où sont tirés des propositions dogmatiques abstraites, visant à l’inégalité des droits.

Zohra K, bien que repérée par les services sociaux par ses bleus réguliers sur le corps, œuvres de son père, ne comprends pas plus que nous quels mensonges ont permis que deux policiers l’escortent à l’aéroport pour ce qui sera son enlèvement vers un mariage où il n’est pas question du choix de l’époux. Et il est de la plus haute importance cependant que les apparences d’une bonne vie de bons musulmans « s’enchainent » elles aussi… tyranniques et prétentieux, ces vagues cousins sont pourtant autant de rustres et de frustres connus dans la région pour leur dureté de cœur. Ces choix et procédés matrimoniaux sont à dénoncer, que cela affecte l’orgueil de l’islam, ou pas… et en vérité, beaucoup de choses semblent affecter l’orgueil de l’islam.

Au-delà de l’hypocrisie religieuse (1) la sodomie est en islam une pratique courante, avec tout ce qui porte cul, ce qui laisse un large choix : hommes, femmes, enfants ou animaux, sans qu’il soit bien entendu question d’homosexualité ou de zoophilie chez nos « fiers arabes »… Pourquoi ce régime tous azimuts ? Par frustration.

L’instinct (2) amoureux étant mutilé, le mariage, la relation homme femme, est entièrement réglée par des coutumes et des préjugés transmis, comme dans tous les mariages de convention.

La vie amoureuse précédant le mariage, logiquement, est pourtant chantée comme un grand bonheur sous toutes les latitudes : on se demande bien en quoi cet état de bonheur est autre chose qu’une communion avec la divinité que l’on fait vivre en soi. La femme devient mère par amour, l’homme devient père par amour…  et cette vie est pleine d’une liberté qui est celle des instruments de la vie en marche.

Mais l’islam qui se manifeste bruyamment à nous est un islam où Allah est l’ennemi de l’humain. Cet islam-là n’a que faire de l’amour ou même de la conservation de l’espèce, comme l’atteste son comportement. L’identité primitive des arabes pré-musulmans (visible dans l’ordonnancement chaotique des enluminures de l’écriture arabe, caractéristique du Coran)  n’est pas abolie : il semble que depuis la fin de la décolonisation, qui ne « laisse pas les arabes gagner une guerre » ou met en échec des agressions arabo-musulmanes, s’apercevra que la prise de conscience et l’acceptation de cet échec, de ces échecs, n’arrivera quasiment jamais (3) ! Jusqu’à en être dépassé, distancé, hommes et femmes menant les enfants à jeter des pierres contre les soldats qui entravent la marche vers la victoire… on ne voit pas bien quel honneur il y a à envoyer ses enfants mettre à bout de nerf des soldats, dans l’espoir d’une bavure, l’appareil photo courageusement en main pour les nécessités de la propagande, accusant ainsi les juifs de se nourrir de leur sang… quand on pourrait penser que c’est exactement le contraire, au vu des subventions internationales dont bénéficient les « autorités palestiniennes ». De l’obligation de la victoire, on arrive au fardeau de l’inacceptation de la défaite : la tradition, le Coran devient alors un vampire qui suce la vie de ses adeptes.

Outre ce qui est de la vie matrimoniale et de ses frustrations, l’exigence de la virginité avant le mariage (4), Zohra K sous le régime du « code de l’infamie », décrit sa détention« le pain est celui du chien » entre l’arbitraire de la belle-mère qui décide de ce qui est licite ou illicite, les menaces et les passages à tabac. Tout mène Zohra K, écorchée vive au sens propre, dans cette bâtisse-prison où vivent quarante personnes, à se cacher au fond d’elle-même pour parler de « couloir de la mort », comme Damien Echols – innocent dix huit ans dans le couloir de la mort – se cachait dans son Pays de Nod.

Puis « le terrorisme sort des foyers pour envahir et dévaster le pays » ; ses filles grandissent, il faut les protéger des prédateurs sexuels, se défendre en permanence tout en cherchant le moyen de s’échapper du bled. Mais « l’enfer décidément, m’aime » dit-elle : le gouvernement algérien, les islamistes, la guerre civile algérienne

… il est donc grand temps que les nouveaux venus en République et les plus attardés de nos concitoyens entendent que dans la définition du mot virilité on trouve aussi : « savoir ce que l’on veut et faire le nécessaire pour atteindre son but » ; des femmes romaines à Zohra K, les exemples de la volonté de vie de notre espèce ne manquent pas… beaucoup de femmes pourraient, en ce sens en rapprendre à bien des hommes sur la notion de virilité. Et sur bien d’autres choses encore.

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Qui ne comprend pas que l’homme et la femme sont une unité se trouve dans un état de division ; le reste n’est que de la manipulation de l’esprit pour contrôler la chair : du travail de maniaque sexuel capable de vous promettre un ridicule paradis au service de la bite de monsieur Mohammed.

L’islam n’étant pas en mesure de manifester une réconciliation de l’âme et de la vie du corps, le voici dans l’état où il se trouve aujourd’hui : division, insupportables contradictions. La non moins insupportable sensibilité musulmane sur divers sujets qui apparaissent au sein de l’occident nous invite-t-elle à conquérir, comme Zohra K, une victoire contre l’obscurantisme ?

Dans ce livre indispensable qu’il vous reste à découvrir en profondeur, Zohra K a répondu à cette question en étant vigilante à ce que, au final, sa victoire soit héroïque tant vis-à-vis de son père que du père de ses enfants, les poussant à une réflexion sur eux-mêmes ; pour ce qui concerne nos sociétés, l’Histoire seule donnera la réponse.

 

 

(1) N’allez pas chercher de préservatifs dans la pharmacie d’un lieu où se tiennent les très catholiques « Journées Mondiales de la Jeunesse » : ces jeunes gens sont en pleine forme, seuls les stocks sont épuisés.

(2) L’instinct ici notion d’ensemble concernant ce phénomène qu’est l’amour, désigne ici les facteurs organiques et psychiques de toutes sortes dont nous ignorons presque complètement la nature, ce pourquoi l’amour est un mystère, incontrôlable.

(3) Etre battu à la guerre… et par des juifs en plus ! Pensez donc !

(4) Virginité avant le mariage sur laquelle nous nous sommes exprimés : « L’islam et les femmes ou l’homme musulman imbu de lui-même. »

Editions Ring

 

 

 

 

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