Bon sens, morale et dangereux imbéciles – 2016 année d’Israël cause de la sympathie

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1er octobre 2015,  premier jour de l’intifada des couteaux. Pour celui qui arrive en Israël, la photographie d’Eitam et Naama Henkin est dans tous les journaux.  Un papa et une maman ont été tués dans leur véhicule devant leurs quatre enfants, légèrement blessés. A Tel Aviv, à la sortie d’une boutique, des franco-israéliens discutent des dispositions à prendre pour leurs enfants, si une chose pareille devait leur arriver. Plus loin, une jeune femme ressemblant à Naama, radieuse, pleine de vie, est assise à la terrasse d’un café avec ses amies. Choc :  il ne nous sera jamais possible d’intervenir pour la sauver. Vous excuserez cette plainte qui monte en nous, quand un être humain ne peut échapper aux pressions meurtrières des faibles d’esprit.

On nous demandera si nous n’avons vu que cette horreur là, dans « l’entité sioniste » : la question n’est pas de savoir à quelle distance de la terre on se trouve, pour que le champ visuel qui ne peut englober l’ensemble de ces territoires, ne voit que cette horreur-là. La bonne distance, c’est bien les deux pieds sur terre. Il faut un incroyable manque de sensibilité pour ne pas être percé au cœur par tout cela. Il faut un incroyable manque de sensibilité pour poser cette question ; cette tentative d’esquive tentant de ramener les choses vers « les crimes sionistes » vise à rendre insondable la situation, et, en l’esquivant, on perd une partie de soi-même.

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On ne peut se contenter d’être pro ou anti-israélien, on ne peut se contenter d’être sioniste ou antisioniste, on ne peut se contenter d’être catholique ou protestant, sunnite ou chiite : c’est beaucoup trop facile. Beaucoup trop facile de dresser pour son compte, par opération intellectuelle, une éthique à partir de laquelle on se dégage de toute responsabilité. Il n’y a pas besoin d’apprendre par cœur un manuel de morale si on dispose d’un peu de bon sens ordinaire. Et ce n’est pas en multipliant dix mille fois des assassinats de ce genre, que l’on apporte quoi que ce soit à sa communauté, l’on peut hurler à cent au lieu d’un que ce type d’assassinat est moral, il ne le sera jamais.

Que ce ne le soit pas n’est certainement pas en accord avec les points de vue de certaines sociétés. Et ce sont ces sociétés dans un désordre inextricable qui s’autorisent à porter des jugements théologiques, politiques, arrosant le monde de slogans et cantiques absurdes QUI VONT AU DIABLE.

Pourtant, il n’est rien de tel, pour se débarrasser de dangereux imbéciles, que d’écouter un certain élan instinctif quand votre vie est menacée. On « sort alors de soi-même » pour une violence certaine. Mais ce que le Mouvement Vers Rien ne peut accepter c’est que l’on sorte de soi, oui, mais par derrière, dans une zone d’ombre, car il ne s’agit pas là d’un élan instinctif vital MAIS D’UN CALCUL.

Au demeurant quand les autorités et mouvements palestiniens se félicitent de ces crimes odieux, le fait est que de tels meurtres, s’ils sont exceptionnellement perpétrés par des citoyens israéliens, c’est aussi qu’ils entendent les mêmes voix, ces déséquilibrés, mais intérieures pas venant des autorités israéliennes qui n’ont aucun mérite moral particulier au bon sens le plus ordinaire, en les condamnant fermement.

Le dernier conseil instinctif vital que nous aurions eu à donner à un juif eut été, à une certaine période, alors qu’il était pris parmi ceux qu’on envoyaient en Pologne, de se suicider. Excusez cette brutalité : il ne nous semble pas que notre mémoire hallucine ! Mais aujourd’hui, si vous êtes perçu comme « être juif », par encore d’autres malades mentaux, votre mémoire doit être la plus puissante.

La situation a changée : pendant 2000 ans le juif était « invité » à se déplacer à l’horizontale, d’un pays à l’autre. Aujourd’hui il  peut, s’il en fait le choix, se déplacer aussi à la verticale… dans l’immeuble Israël.

Depuis plus de 75 ans.

Pour le monde arabe, une catastrophe quotidienne prête à tous les emplois…  et pour les réfugiés palestiniens, pas d’emploi au quotidien dans le monde arabe : leur place est en Israël. Cette rationalité arabe porte un nom : l’invisible mur de la rationalité arabo-musulmane.

S’il y a un mur de la honte quelque part, c’est certainement celui-là, car il ne s’agit pas d’une guerre sauvage entre deux peuples, au cours de laquelle des atrocités sont commises, mais d’une mobilisation de barbares politiquement et religieusement surexcités qui vont au paradis pour avoir tué un juif.

Et nous ne pouvons porter aucun intérêt amical à cette opinion-là.

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